Le bilan européen des Rouches est à nouveau satisfaisant mais insuffisant au niveau comptable. Ils étaient logiquement amers jeudi soir, car il y a eu encore plus de place pour passer au vu de leurs prestations.
Une question de détails, encore une fois. Comme en championnat, le Standard est capable de très bonnes choses et de moins bonnes en Europe. Et en l’espace de six rencontres, il est plus compliqué de prendre les points nécessaires pour passer l’hiver au chaud. On revient sur ce qui a coûté cette élimination aux Rouches.
1. Un nouveau groupe ardu
Rater deux fois de suite les seizièmes de finale est décevant, mais pour la deuxième année de suite, les Rouches sont tombés tout simplement sur plus forts. Après Séville et Krasnodar, il n’y avait pas de doute sur la supériorité à tous les niveaux d’un Arsenal ou d’un Francfort, finaliste et demi-finaliste de la dernière édition. Et le Vitoria était tout de même un bel adversaire pour un membre du Pot 4.
Peu d’autres groupes étaient d’un niveau équivalent. On pense au groupe G (Porto, G. Rangers, YB Berne et Feyenoord) et au groupe J (Roma, Istanbul BB, B. Mönchengladbach, Wolfsberger).
2. L’absence de Bodart à Francfort?
On ne peut évidemment l’affirmer avec certitude, mais le choix d’aligner Milinkovic-Savic lors des trois premiers matches a eu son influence. Pas contre le Vitoria, puisqu’il a aussi contribué à la clean-sheet, ni contre Arsenal, car le meilleur des gardiens n’aurait pu changer la donne, mais bien à Francfort.
Le géant serbe pouvait mieux faire sur les deux buts encaissés via phases arrêtées. Et quand on voit encore la très belle prestation du jeune liégeois contre Arsenal, de nombreux regards sont encore tournés vers ce match à la Commerzbank Arena.
3. Les mêmes maux qu’en championnat
Que ce soit à Bruges, à l’Antwerp, à Francfort ou à Guimaraes, le Standard a su développer de belles choses lors de déplacements compliqués, avec de bonnes leçons tirées de la dérive à Arsenal. Mais le constat européen vu le même qu’au niveau national, l’efficacité dans les deux rectangles n’a pas été suffisamment bonne.
Sur le plan offensif, le Standard a surtout loupé le coche en Allemagne. Le club principautaire paye cher le bilan de zéro but inscrit par les quatre attaquants utilisés, même si on retiendra l’assist en or d’Oularé à Sclessin contre Francfort.
Sur le plan défensif, les Rouches n’ont pas su tenir leur avantage à trois reprises sur quatre. Le MPH Time a fonctionné une fois via cette déviation d’Oularé pour Lestienne, mais les manques de concentration de l’arrière garde ont coûté cher.
Même le break réalisé face à Arsenal n’a pas aidé ce jeudi. « Ne m’en parlez pas », nous répondait Mpoku, qui ne sait plus quoi dire sur ces retours adverses. Il est tout de même bon de préciser que l’adversaire en face, même rajeuni, n’était pas n’importe qui. Sans les deux scénarios de cette 6e journée, ce partage aurait du être pris très positivement.
4. La réussite de Francfort à Arsenal
Si le Standard doit donc d’abord s’en vouloir de ne pas avoir gagné à Guimaraes, et qu’on pourrait retourner tous les autres résultats dans tous les sens, il faut dire que ce succès 1-2 des Allemands à Londres a été le plus déterminant.
Car il était un peu inattendu, encore plus en fonction du scénario de la rencontre. Mais un chat noir était toujours dans les pattes d’Unai Emery qui vivait alors sa défaite de trop, avec un Daichi Kamada (ex-Saint-Trond) comme bourreau.
Sans ces deux points de différence lors de la 5e journée, le Standard aurait pu aborder son match face à Arsenal d’une autre façon, et aurait pu fermer la boutique quand le score fut de 2-0. Ce que les Rouches n’ont pas pensé faire, en apprenant trop tard la victoire du Vitoria.
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