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Tracassé par des problèmes d’efficacité, le Standard pourrait (enfin) utiliser le Gaumais, revenu dans le noyau A depuis une semaine.
Une semaine après son retour dans le noyau professionnel, Renaud Emond devrait réintégrer le noyau des dix-huit, ce dimanche après midi, lors d’un délicat déplacement à Bruges. Un luxe dont ne pourra se priver le staff sportif, sans solution depuis le départ d’Ivan Santini et qui a démontré, vendredi dernier, toujours chercher la meilleure mise en place tactique pour le remplacer.
Bien entendu, le Gaumais ne pourra réaliser des miracles, lui qui, avec seulement trente minutes de jeu dans les pattes, manque clairement de rythme pour immédiatement faire la différence, d’autant plus dans l’antre du champion en titre. « Yannick Ferrera sait ce qu’il doit faire et ne le titularisera que s’il l’estime prêt à entamer les débats dans les meilleures dispositions possibles », explique Guido Brepoels, qui a été à la base de l’explosion du Rouche à Waasland-Beveren.
Avant le début de la campagne, personne ne doutait de la forme de Renaud Emond. Il a été l’un des meilleurs lors des tests physiques mais a aussi démontré son potentiel lors des différentes rencontres amicales en inscrivant quatre buts lors des trois rencontres qu’il a disputées. Il avait, ainsi, planté un triplé face à Tongres, un but face à Dniepropetrovsk mais quelque peu manqué son entrée au jeu face au Chievo, alors que le score était déjà acquis. Malheureusement, ces bons débuts sont restés sans suite, avec seulement trente petites minutes de jeu lors de la Supercoupe de Belgique.
« Pour moi, il a les qualités pour s’imposer en bord de Meuse. Quand il a rejoint le Standard, il était heureux car cela faisait longtemps qu’il espérait porter les couleurs liégeoises », dit Jonathan Wilmet, l’un de ses meilleurs pourvoyeurs de ballons au Freethiel.
À Bruges, Renaud Emond pourrait avoir une belle carte à jouer, s’il reçoit l’occasion de se montrer, car la tournure des événements devrait lui plaire.
« Il aime avoir de l’espace pour pouvoir prendre la profondeur et cela devrait théoriquement être le cas dans la Venise du Nord. L’idéal pour lui serait de compter sur un autre partenaire d’attaque un petit peu moins mobile, autour de qui il pourrait tourner. Un Tom De Sutter, par exemple. Je pense qu’il aurait formé une belle paire avec Ivan Santini, mais, malheureusement, il n’est plus là. Par contre, j’ai davantage de mal à imaginer une association avec Benito Raman car ce sont pratiquement deux profils identiques », reprend l’ancien entraîneur waeslandien.
Voilà bien le problème du Gaumais : personne, dans le noyau actuel, ne semble convenir à ses qualités.
« Il occupait seul le front de bandière chez nous mais notre tactique permettait soit à un joueur de flanc, soit au numéro dix de venir le soutenir », enchaîne Jonathan Wilmet. « Il a également les atouts pour tenir une attaque sur ses seules épaules car il possède un bon gabarit et est parfaitement capable de gagner des duels aériens. »
Ce voyage en Venise du Nord est une belle opportunité de ne pas trop utiliser ses points faibles, que sont le manque d’espace et la technique.
« Je lui avais dit de travailler tous les jours avec un entraîneur spécifique pour y remédier. Il est encore très jeune (24 ans) et ce sont des petites faiblesses que l’on peut facilement gommer à force de travail. Malheureusement, je ne saurais dire s’il y est arrivé car il n’a pas eu vraiment l’occasion de se montrer depuis le début de la saison. Par contre, j’ai vu que ce n’était pas encore parfait la saison dernière », se souvient Guido Brepoels. « En débarquant à Liège, il était pleinement conscient de devoir être immédiatement au niveau et, à mes yeux, il n’était pas encore prêt à supporter cela. Un joueur d’une telle formation doit être capable d’encore mieux jouer au football. Et lui n’a jamais eu l’occasion d’enchaîner quatre ou cinq titularisations de rang pour faire étalage de ses qualités. Ce n’est pas en montant dix minutes qu’on peut faire quoi que ce soit. »
Particulièrement capable de reprendre les centres de Matthieu Dossevi et d’Edmilson, il possède, dans son jeu, certains atouts que ses principaux concurrents n’ont pas encore montré.
« Il sait travailler défensivement et a une excellente mentalité », dit son ancien coach, rejoint par Jonathan Wilmet. « Il est très fort dans les seize mètres. À l’époque, on ne devait pas perdre trop de temps à la construction, l’important était de bien le lancer dans la profondeur car, la plupart du temps, il était au bon endroit pour débloquer le compteur. Il savait parfaitement où se trouvait le but adverse. Et puis, je n’oublie pas que c’est un bon gars, toujours attentif à la vie du groupe. C’est assurément l’une des bonnes rencontres de mon parcours professionnel. »
Un départ n’est pas à l’ordre du jour (pour le moment)
S’il l’avait désiré, Renaud Emond aurait pu quitter le Standard durant ce mercato. Plusieurs formations du milieu de tableau étaient disposées à l’accueillir mais l’attaquant a rapidement fait savoir que de telles possibilités ne l’intéressaient pas spécialement. À vingt-quatre ans, il ne veut pas quitter Sclessin après douze petits mois seulement, avec le sentiment d’avoir raté sa première aventure dans une formation du top. Depuis le début, il a formulé son souhait de prolonger son séjour pour tenter de saisir sa chance lorsqu’elle se présentera. Maintenant, si les six prochains mois venaient à mal se passer, il pourrait revoir sa position mais, à l’heure actuelle, il ne veut pas entendre parler d’une telle issue. Un état d’esprit qui ravit les supporters, particulièrement charmés par l’attaquant comme ils le disent régulièrement sur les réseaux sociaux.
Ses atouts: de très bonnes statistiques
Pour se faire une place, Renaud Emond présente l’avantage de se démarquer de ses concurrents à différents niveaux. Ainsi, il est le dernier vrai buteur de cette formation, du moins le seul à pouvoir afficher de bonnes statistiques. Avec 21 buts inscrits depuis ses grands débuts dans le football professionnel, il devance nettement Mohamed Yattara (un but en Belgique), Isaac Mbenza et Ryan Mmaee (zéro but tous les deux). Seul Benito Raman présente de meilleures statistiques (vingt-six buts) mais compte déjà quarante rencontres de plus au plus haut niveau.
Ainsi, le Gaumais présente un vrai profil de buteur, ce que n’ont pas encore vraiment prouvé ses rivaux, qui ont été relativement maladroits devant les buts adverses depuis l’entame de la compétition.
Loin d’être maladroit dans le domaine aérien, il pourrait reprendre plus aisément les centres de Matthieu Dossevi et d’Edmilson, ce que Benito Raman a logiquement été incapable de faire vendredi dernier à cause de sa plus petite taille.
Il est également un gros bosseur et ne lâchera jamais son boulot défensif, à la manière d’un Ivan Santini précédemment.
Ses faiblesses: davantage saisir sa chance
Depuis son arrivée, Renaud Emond n’a pas reçu mille chances de se montrer à la pointe de l’attaque. Il n’est ainsi parvenu qu’à enchaîner trois titularisations en championnat, plantant un but face à OH Louvain. Par la suite, il n’est plus arrivé à un tel total, devant, la plupart du temps, se contenter de montées au jeu lors du dernier quart d’heure. Dans ces conditions, il lui était difficile de se mettre en évidence. Par contre, il a parfois déçu lorsqu’il a été aligné, en délaissant son poste d’attaquant de pointe pour revenir trop bas dans le jeu, histoire de toucher quelques ballons. Cela témoigne de sa générosité, mais les conséquences étaient pour le moins embêtantes vu qu’il n’y avait plus personne devant.
Il a également prouvé sa difficulté à jouer en une touche de balle lors des reconversions offensives, la faute à quelques faiblesses techniques qui peuvent coûter cher à ce niveau de la compétition. À moins que cela soit un simple manque de confiance consécutif à son faible temps de jeu avec le maillot du Standard sur les épaules…
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