Roland Duchâtelet évoque le différend avec la direction limbourgeoise: « Genk se retire du G5? Eh bien, soit ! »
C’est reparti comme au bon vieux temps… Les directions de Genk et du Standard, qui s’étaient déjà frittées sous D’Onofrio-Vaessen, sont à nouveau en pétard. À nouveau au sujet d’un joueur passé d’un camp à l’autre… ou pas. Il s’agit de Leon Bailey, un jeune Jamaïcain qui est passé par Genk puis par le Standard mais qui est aujourd’hui reparti en Jamaïque.
Le nœud du problème ? Dirk Degraen, directeur général de Genk, reproche à Roland Duchâtelet d’avoir débauché ce jeune avec des méthodes incorrectes. Il dit que Genk avait un contrat avec Bailey mais que le joueur est parti au Standard contre son gré car le président du Standard avait promis à son papa de financer un centre de formation en Jamaïque. Du coup, Genk a décidé de quitter le G5, le club des cinq grands (le Standard, Anderlecht, le Club Bruges, La Gantoise et Genk).
“Eh bien, soit !” réagit Roland Duchâtelet. “Ce n’est pas grave que Genk se retire du G5. Je trouve cela utile de se réunir sans les autres, sinon on ne peut pas dire ce qu’on pense. Mais la seule fois où le G5 a eu une influence concrète, c’est avant mon arrivée, lors du vote de la réforme du championnat…”
Genk est-il toujours fâché ?
“Je ne sais pas. J’ai croisé Dirk Degraen à une réunion de la Pro League . Nous nous sommes salués et nous n’avons pas évoqué le sujet. Pour moi, il n’y a pas de problème. Je ne vais pas perdre mon temps avec des bêtises pareilles.”
Genk vous reproche des méthodes malsaines.
“Je trouve cela fort venant d’un club qui fait lui-même des choses à ne pas faire. Genk a fait signer un contrat pro à un jeune de 15 ans. Il y a la preuve dans une vidéo sur YouTube . Or, c’est illégal de signer un contrat avant 16 ans. Et pour un joueur non-européen, c’est même illégal après 16 ans si un des deux parents ne travaille pas en Belgique dans un emploi indépendant du foot… Cela m’a donc surpris qu’il sorte cette histoire dans la presse. D’autant que cette guerre des jeunes, c’est notamment Genk qui l’a voulue en refusant la proposition du Standard d’instaurer un gentlemen agreement .”
Le Standard joue donc le jeu désormais…
“Nous avons plein de bons joueurs chez nous donc nous ne prenons pas beaucoup de jeunes chez les autres. Et certainement pas en payant les parents, comme le font d’autres clubs… Mais les jeunes ne sont pas aveugles : ils voient bien que la moitié de l’équipe nationale belge est passée par notre centre de formation. Ils sont demandeurs. Maintenant, si un jeune vaut le coup, on ne va pas se gêner non plus. Mais ce n’est pas dans notre philosophie à la base donc cela reste des cas exceptionnels.”
Est-ce le cas avec le jeune Bailey ?
Est-ce à cause du Standard s’il n’est pas à Genk ? “Non. J’imagine que les conditions à Genk ne lui plaisaient pas. Mais le camp Bailey était un peu pieds et mains liés : le papa travaillait pour un sponsor de Genk, ils étaient dans un appartement de Genk, ils ont une voiture de Genk, etc. Ils sont venus chez nous, lors d’une journée de détection réservée aux jeunes du monde entier. Le papa nous a expliqué son problème. Nous avons évoqué ce projet de centre de formation en Jamaïque mais nous n’avons pas proposé de contrat. Aujourd’hui, le jeune n’est pas chez nous. Ni à Genk : donc le problème me semble être indépendant du Standard, non ?”
Le centre de formation va-t-il être créé ?
“Non. C’est trop compliqué à mettre sur pied. Et j’ai déjà d’autres choses compliquées à gérer.”
Source : dhnet.be
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