Duchâtelet ne parle pas de crise

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Le président du Standard est conscient que la situation est mauvaise mais aussi que le staff et les joueurs ont besoin de temps.

Pour couper court aux rumeurs et répondre aux interrogations : non, Guy Luzon n’est pas menacé ! Nous avons pris la température à Sclessin et, à l’heure actuelle, en tout cas, Roland Duchâtelet ne songe pas une seule seconde à virer son coach.

Le président du Standard est conscient que la situation sportive n’est pas bonne : il n’est pas heureux non plus avec le bilan chiffré de son équipe, qui place le Standard à la 11e place avec 8 points sur 21 et la plus mauvaise défense avec 16 buts encaissés en seulement 7 matches.

Mais Roland Duchâtelet ne perd pas de vue deux facteurs importants. Le premier concerne le recrutement. Il reste évidemment convaincu que les joueurs qu’il a fait signer cet été sont de vrais renforts et qu’ils apporteront une plus-value cette saison.

Il sait aussi que le noyau a complètement changé, avec des départs majeurs (Batshuayi, Ezekiel, Vainqueur, Kanu, Opare…) et un paquet d’arrivées (10 joueurs pour le noyau A). Il sait que le nouveau Standard n’a été constitué que fin août (arrivées tardives + blessures). Il ne va donc pas faire payer au coach les aléas d’un mercato sur lequel Guy Luzon n’a pratiquement pas d’emprise.

Le président avait d’ailleurs prévenu lors du Business Meeting que, à cause des aléas du mercato, le Standard ne serait pas prêt en début de saison et qu’il commencerait par vivre des semaines difficiles. Malgré la déroute ostendaise, samedi, et malgré le vent de colère qui a soufflé dans les tribunes, Roland Duchâtelet garde la même ligne de conduite et prône la patience. Il veut donner du temps à Guy Luzon pour bâtir une équipe compétitive.

Combien de temps ? C’est toute la question. Il ne faut pas non plus que la situation s’éternise trop. Car, même quand il apporte un soutien inconditionnel à un coach qu’il a lui-même choisi, il est toujours soumis à la réalité implacable des résultats, qui va de pair avec l’attitude des supporters. Ron Jans en sait quelque chose.

Il ne faudrait donc pas que Guy Luzon perde contre Rijeka jeudi. Puis, vu le programme, il faudra trois succès à Waasland-Beveren, à Heist en Coupe et contre le Lierse. Car après, le mois d’octobre s’annonce très chaud avec, notamment, des déplacements à Feyenoord, au Club Bruges et à Anderlecht, sans oublier les venues à Sclessin de Zulte Waregem et de Séville ! Pour renouer avec la victoire et éteindre le feu qui couve, c’est maintenant que cela se joue…

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