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Prolongé au Standard jusqu’en 2020, Matthieu Dossevi a évoqué le mercato mouvementé des Liégeois pour Sport/Foot Magazine.
L’équipe marchait bien en décembre puis elle a été complètement chamboulée pendant le mercato. Ça peut la rendre encore meilleure mais ça peut aussi tout casser.
DOSSEVI : Je suis conscient qu’il faut pratiquement tout refaire. Pas tellement au niveau du jeu, parce que les nouveaux joueurs ont du talent et comprennent vite comment on joue, mais plutôt au niveau de la cohésion de groupe. Les liens, les amitiés, ça se crée avec le temps, en dehors des matches, dans les sorties entre joueurs, quand on fait des conneries ensemble.
Alors, quand il y a autant de départs et autant d’arrivées, il faut un peu repartir de zéro. Et on est obligés de le faire un peu dans l’urgence, pendant une période où on a une obligation de points.
Les nouveaux doivent se mettre tout de suite dans le bain, ils doivent s’immiscer dans des liens qui existent déjà. Et les joueurs qui étaient déjà là doivent intégrer l’arrivée de ces nouveaux alors qu’on n’a pas forcément le temps de beaucoup s’occuper d’eux. Tout ça est plus dur à gérer que l’aspect tactique. Et c’est cette cohésion qui te fait parfois gagner des matches dans les moments difficiles.
Tu le trouves logique, ce mercato de janvier qui peut redistribuer tous les rôles ? Pour certaines équipes, c’est un nouveau championnat qui commence.
DOSSEVI : Je ne l’ai jamais trouvé logique. Et souvent, il est réservé aux joueurs qui sont un peu en difficulté. Ils ont subitement une porte de sortie, ça les arrange. Au Standard, on a perdu l’un ou l’autre joueur majeur. Chez nous, ce n’est pas un mercato hivernal classique.
Quelle perte risque de vous coûter le plus cher ?
DOSSEVI : Je pense que Jelle Van Damme sera le plus compliqué à remplacer, pour tout ce qu’il représentait, tout ce qu’il apportait au groupe. Sans être un joueur extraordinaire, il faisait toujours son boulot sur le terrain. Mais il faisait aussi le liant en dehors, il apportait en même temps du sérieux et de la déconne. Il faisait aussi le pont entre les générations.
Tu as réagi quand Victor Valdés est arrivé, tu as dit : » Pourquoi le prendre alors qu’on a Guillaume Hubert ? « …
DOSSEVI : Ouais et ça a été repris un peu partout, je sais. On a mal compris ce que j’avais voulu dire. Que ce soit clair : au Standard, tout le monde est hyper content d’avoir dans le noyau un joueur avec une carrière pareille. Avec lui, on va apprendre tous les jours. Les gardiens mais aussi les joueurs de champ. Il peut nous apporter son expérience, sa maturité, plein de choses. J’ai juste fait une réflexion sur le plan humain. Guillaume Hubert est jeune, il est à un poste qui n’a rien de facile, il a été patient, et quand il est entré dans l’équipe, il a super bien fait son boulot. Puis au moment où il est au top, il voit arriver Valdés. Ça peut aussi être une très bonne chose pour lui parce que lui aussi, il risque d’apprendre beaucoup à son contact. Mais, humainement, c’est quand même une situation compliquée.
Quand on a joué dans la meilleure équipe du monde avec les plus grands joueurs du monde, quand on a tout gagné, il faut être costaud dans la tête pour se taper des déplacements à Louvain et à Westerlo…
DOSSEVI : C’est sûr, mais si Valdès a choisi de venir en Belgique, ça veut dire qu’il est prêt à le faire. Il avait sûrement plein d’autres opportunités. C’est qu’il est prêt à relever le challenge, tant mieux pour nous. Je pense aussi que quand tu as atteint un niveau pareil, ta priorité est plus de prendre du plaisir et de donner du bonheur aux gens.
Par Pierre Danvoye
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Matthieu Dossevi dans votre Sport/Foot Magazine
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