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Le meilleur joueur rouche regarde dans le rétro, évoque ses ratés, ceux du Standard l’an dernier, mais parle aussi de ses ambitions futures et de son éventuel transfert. Extrait.
Tu ne crains pas que l’équipe soit à nouveau chamboulée cet été?
Dossevi : Je ne l’espère pas en tout cas. Après, le but c’est quand même d’être compétitif le plus possible. S’ils font partir des joueurs majeurs sur la fin, il faut qu’ils soient remplacés par des joueurs du même calibre, sinon tu ne peux jamais y arriver. Ou alors, c’est qu’ils n’ont rien compris.
C’est pourtant le lot de nombreux clubs: réussir des plus-values grâce aux transferts et investir derrières en misant sur des transferts moins coûteux.
Dossevi : Ce sont les maux du football moderne. On fait souvent beaucoup trop de paris. Si tu vends un joueur 7 ou 8 millions, il vaut mieux en investir 5 ou 6 sur un nouveau joueur mas les clubs préfèrent en dépenser 2. Sauf que sur l’année qui suit, le joueur ne peut pas remplacer celui qui est parti. Il sera peut-être bon dans trois-quatre ans mais les supporters attendent que leur équipe soit au moins aussi bonne que celle de l’année précédente. Tu ne peux pas espérer faire mieux en achetant moins bon. C’est ça le problème de nombreux clubs aujourd’hui: ils essaient de grappiller le plus d’argent possible au détriment du sportif. Le discours n’est évidemment jamais celui-là mais dans les faits ça l’est. Partout où je suis passé, c’était comme ça. Au Mans, le club a fait des plus-values incroyables en vendant des Grafite, De Melo, Gervinho, Romaric, Sessegnon, et en réinvestissant dans des joueurs peu connus. Le club a coulé : dépôt de bilan. A Valenciennes, ça a été la même chose avec le nouveau stade. Mais si tu fais des plus-values pour rembourser ton stade mais que derrière le sportif ne suit pas, le projet n’a pas de sens. Car comment tu le remplis, ton stade? J’espère qu’ici ça ne sera pas le cas.
Ça a été le cas en janvier dernier avec les ventes de Knockaert et Yatabaré alors que vous sortiez d’un mois de décembre plutôt positif.
Dossevi : Oui, j’espère qu’on ne commettra plus ces erreurs. C’est clair qu’on aurait peut être fait une autre saison si on avait gardé le même noyau à l’intersaison, mais ce sont seulement des spéculations.
Quand tu as resigné au Standard pour quatre ans en janvier dernier, on t’a donné certaines garanties ?
Dossevi : Raconter que l’on veut être compétitif, tout le monde te le dit. Ce que tu veux voir, ce sont les faits. J’espère qu’on ne commettra plus les mêmes erreurs. On est capable de tellement de bonnes choses, mais aussi de choses un peu bizarres, qu’on est encore un peu dans le doute aujourd’hui. C’est notre début de saison qui va nous dire si on est là ou pas.
Par Thomas Bricmont
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Matthieu Dossevi dans votre Sport/Foot Magazine
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