D’Onofrio dépouille le Standard

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Certains parleront sans doute de la vendetta d’un patron liégeois. Mais pour d’autres, Luciano est tout simplement en train de la jouer petit bras.

Car depuis des mois et des mois, Lucien D’Onofrio ne se contente pas d’offrir ses services à Anderlecht en débloquant des dossiers comme ceux de Defour ou de Rolando. L’ancien patron du Standard s’est aussi mis en tête de piller son ancien club comme on bouterait le feu à sa maison d’enfance après l’avoir quittée.

Le plan de Luciano pour tuer Sclessin est on ne peut plus simple. Plus question de s’attaquer uniquement aux grosses pointures, aux joueurs confirmés et aux valeurs sûres. Pour foutre le bordel et faire du Standard le Bronx liégeois, D’Onofrio tente de vider l’Académie Robert Louis-Dreyfus de ses petits génies.

Il y a un peu plus d’un an, c’est lui qui avait discrètement arrangé le départ de Joris Kayembe à Porto. Le Standard s’apprêtait à offrir un contrat à l’un de ses plus gros talents (longtemps écarté des terrains sur blessure) mais Lucien avait été plus rapide que la musique et avait arrangé le « deal » en un coup de vent. Certains en coulisses se souviendront d’ailleurs de la rage qui emporta sur le coup Roland Duchâtelet mais Lucien n’en était alors qu’à son coup d’essai.

Durant l’été 2014, D’Onofrio tenta de coincer le Standard une seconde fois en refourguant discrètement Michy Batshuayi à Benfica. Le joueur refusa de le suivre. Echec et mat pour une fois. Mais qu’importe puisque Lucien préparait déjà un autre coup, en embarquant les deux fils de Luciano Djim (ex La Louvière et Charleroi), tous deux actifs au Standard, une nouvelle fois vers Porto. L’un des deux, Tony, a aujourd’hui rejoint le noyau A. L’autre, Célestin, zigzague davantage mais pourrait lui aussi éclater là-bas.

L’opération « dépouillement » ne fait pourtant que commencer. Dans l’entourage de Lucien, on murmure que l’ancien boss aurait déjà ciblé quelques jeunes du Standard à «évacuer ». Tout cela en fait peut-être marrer certains dans les grandes soirées liégeoises où l’on claque son pognon jusqu’à ce que mêmes les restaurateurs finissent par dire non mais qu’est-ce tout cela peut aussi sembler con.

Que Luciano décide d’assister Anderlecht est un choix respectable. Qu’il se décide à allumer des pétards au Standard est beaucoup plus contestable. Sans doute répondra-t-il qu’il n’a fait que s’emparer de dossiers dans lesquels la direction liégeoise a cru trop tard ou pas assez. Mais la véritable question est ailleurs : comment peut-on haïr à ce point un club qu’on a tant aimé ?

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