Son intervention dans les arrêts de jeu jeudi soir juste avant que Yannick Ferreira Carrasco n’inscrive le troisième but des Diablotins a tout changé.

D’un tacle, Dino Arslanagic a empêché l’Italie d’égaliser. Un geste décisif pour le défenseur qui cette saison s’est fixé un objectif. « Je veux m’affirmer », explique-t-il d’une voix posée.

Cadre chez les Espoirs, le Nivellois espère le devenir également en club dans un secteur où la concurrence fait rage. La semaine passée, Arslanagic a pris le temps d’évoquer les subtilités de son poste.

Dino, qu’est-ce qu’un bon défenseur ? « C’est quelqu’un qui évolue dans une défense qui ne prend pas de but (rires). C’est avant tout la performance collective qui prime. Moi, j’ai toujours été défenseur. Je ne sais pas si je l’avais en moi. On marque moins, on fait moins d’assists mais faire un beau tacle, c’est quand même bien, non ? Je ne vais pas dire que c’est autant de plaisir qu’un but inscrit. Mais quand même. » Pour tacler, il faut se jeter à terre, or on dit souvent qu’un défenseur à terre est un défenseur battu… (Il coupe) « Pas si tu prends le ballon. Mais c’est vrai que pour un défenseur, il vaut mieux rester sur ses appuis. Si tu fais un tacle, tu dois être sûr à 100 % de le réussir. Bien sûr, il y a des moments où tu te lances et tu vois l’attaquant partir. » (rires) Faire sentir sa présence à l’attaquant sur le premier ballon du match, c’est un mythe ou la réalité ? « C’est plutôt vrai. Je fais très attention au premier ballon pour voir comment est l’adversaire. Mais après, c’est au fil du match que s’installe le rapport de force. Sur le premier ballon, souvent, les entraîneurs te disent de faire une petite faute pour marquer ton territoire. Disons que cela m’arrive de temps en temps. » (sourire) Qu’est ce qui vous plaît dans la dimension du duel avec l’attaquant ? « Déjà, si tu n’aimes pas le duel, tu n’es pas fait pour être défenseur. Maintenant, l’évolution du poste et du jeu font que l’agressivité ne suffit plus, la relance est de plus en plus importante. Après, vu mon gabarit, je préfère jouer contre un plus costaud que contre un joueur comme Imoh (Ezekiel) qui court partout et te casse la tête, même si je me souviens d’un match international U19 contre l’Angleterre où j’avais un attaquant très costaud à prendre. Avec lui, c’était limite si je ne tapais pas contre un mur. Après ce match-là, je me suis dit qu’il fallait que je travaille la musculation. Mais le pire que j’ai affronté, je pense que c’est Mbokani. Il bouge partout, il faisait les bons appels au bon moment, il est super complet. » Vous parlez de Mbokani. Il y a eu ce choc avec lui l’an passé qui a marqué les esprits. Vous n’avez pas ressenti d’appréhension ensuite ? « Non. Très vite, je refaisais des têtes. Mettre la tête où d’autres ne mettent pas le pied ne me fait pas peur. »

Source : dhnet.be

Commentaires

comments