Diablotins : ne pouvait-on éviter un tel orage ?

La saga des Diablotins brugeois reconnus inaptes à jouer par le staff médical des espoirs il y a huit jours mais titulaires ce samedi avec Bruges dans les cas de Lestienne et Engels n’a pas vraiment fait sourire, au Standard.

Guy Luzon en a même perdu son flegme, samedi soir, quand il a appris que c’est précisément Bjorn Engels, forfait mercredi, qui venait de marquer contre Zulte.

«Je préfère me taire », a d’abord sagement répondu l’entraîneur des Liégeois… avant de lâcher quelques banderilles à destination des Blauw & Zwart et de l’Union Belge. «Il y a peut-être des magiciens dans le staff médical de Bruges.» «Si la Fédération se tait par rapport à une situation pareille, c’est son problème.» «Chez nous, on est fier d’avoir des joueurs repris en équipe nationale (le Standard a quatre Diablotins)» «Un joueur blessé le mercredi et en forme le samedi, c’est bizarre.» Pour faire mouche, la critique doit être juste. Et sans prendre la défense d’un Bruges qui n’est pas très net dans cet histoire, il faut reconnaître deux choses: 1) les joueurs brugeois ont été examinés par le staff médical des Diables avant d’être renvoyés chez eux. 2) Ce n’est pas la première fois qu’un joueur blessé en début de semaine est décisif le week-end suivant. Mais il ne faut pas être naïf: trois des quatre sélectionnés d’un club qui déclarent forfait en même temps, ça relève de l’exception statistique… et ça laisse planer un sentiment de boycott.

Bruges n’est pourtant pas le seul à pouvoir être pointé du doigt dans cette affaire. On peut se demander pourquoi la Fédération a pris si vite la décision de libérer un Maxime Lestienne qui s’entraînait avec le groupe de Michel Preud’homme le mercredi suivant.

On peut également s’interroger sur les choix de la Commission des calendriers. Alors que onze Diablotins évoluent à Bruges, au Standard ou à Anderlecht, pourquoi fixer les matches de ces équipes le dimanche qui précède la semaine internationale… et le samedi du week-end suivant? Quel mauvais signal à l’égard des sélections.

Tout cela a installé un climat détestable entre les deux candidats au titre. Voire même provoqué une certaine démobilisation chez ceux qui sont restés avec Johan Walem.

Au final, tout le monde est perdant.

Source : lavenir.net