Le mot de « Gerouche » : « LA COUPE EST PLEINE »

Chers supporters,

On utilise le plus souvent ce terme pour traduire  un « ras le bol », mais cette fois, ce « titre » cache un tout autre sentiment, à  l’issue de la rencontre d’hier soir. Je serais même tenté de dire « enfin », la COUPE est pleine, mais de buts cette fois, et qu’est-ce que ça nous a fait du bien, ce bol d’air frais, même si, il faut bien l’avouer, l’adversaire du jour n’avait rien d’un foudre, mais tout de même, pas si mauvais non plus, et donc, ne boudons pas notre plaisir ! Bien d’autres avant nous, l’équipe du Standard de la saison dernière y compris, ont mordu la  poussière face à ce genre d’adversaire.

Il faut donc toujours se méfier de ce genre de rencontre comme de la peste, et le mérite en revient sans aucun doute à l’entraineur, aux joueurs, d’avoir pris ce match avec le plus grand des sérieux.

Bravo à eux. Quand c’est bien, faut le dire aussi, car la manière y était, le plus souvent.

En me levant ce matin pour prendre un premier bol d’air frais sur le balcon, je pus par ailleurs constater que le ciel s’était mis, lui aussi, au diapason, affichant une bien jolie couleur rouge d’automne sur l’horizon, à l’unisson. Tout un symbole !

Cela dit, au-delà de la victoire d’hier, quels sont les enseignements à tirer de  notre belle prestation ?

Tout ne fut pas positif, certes, comme ces deux ou trois grosses occasions concédées aux joueurs de Heist, qui, s’ils avaient été un peu plus efficaces, les auraient mis toutes trois au fond !

Mais pour ma part, j’ai apprécié.

Apprécier d’abord les jaillissements entre les lignes, recoupant le plus souvent à bon escient les centres des opposants pour ensuite aussitôt se projeter vers l’avant.

Apprécier aussi l’engagement et la vista de Marin, que je n’avais jamais vu sous un si bon jour, et dont le rôle de distributeur et de relayeur m’a tapé dans l’œil, et ne suis sans doute pas le seul. En voilà un qui a marqué des points, qui est apparu bien plus complémentaire aux côtés d’Agbo, mais demande confirmation, bien sûr. Il ne suffit pas en effet d’être dans un bon soir, mais de pouvoir répéter cette prestation à foison !

Apprécier plus encore ce Carlinhos, au jeu parfois déroutant et qui apporte très souvent une touche de créativité, d’imagination déstabilisatrice déjouant les meilleurs plans et intentions des adversaires, sans oublier ses accélérations.

Bref, une touche Brésilienne indéniable rendant son jeu, par moment, imprévisible.

Ce joueur me plait décidément de plus en plus !

Enfin, ce monstre de Luyindama semble confirmer, lui aussi, tout le bien qu’on peut penser de ce joueur, peut-être pas le plus technique, mais quelle présence physique, doté qui plus est d’une belle course, et qui ne peut que s’améliorer et apprendre encore et encore, au fil des rencontres.

Ca, c’était pour les plus.

Je m’en voudrais toutefois de ne pas mentionner Polo, qui, même s’il gaspille parfois, que ce soit sur coups francs ou par nonchalance, n’en demeure pas moins une valeur sûre de notre effectif, voir Gillet, qui n’a rien à envier à Ochoa, mais dont l’âge est le seul point noir justifiant sa mise à l’écart, au profit du second.

Au-delà de ce tableau flatteur, il y a bien entendu les moins……

A commencer par Fay, car la première et très dangereuse occasion des visiteurs vient encore de son côté, bien mal assuré, tout comme face à Eupen. Il faudrait peut-être envisager sérieusement de tenter Luchkevitch, sur quelques matchs, voir Cavanda, qui a sobrement remplacé hier Pocco, mais qui est sans doute plus fort à droite qu’à gauche !

Ndongala, lui aussi, peut faire mieux, même si  son investissement et sa vitesse peuvent faire mal, mais ce joueur devrait apprendre à simplifier son jeu et oublier de temps en temps de se la jouer, homme contre homme.

Sa enfin, qui n’était pas au mieux de sa forme, ça s’est vu, ratant quelques fois l’immanquable, du moins pour un attaquant de ce calibre qui nous a habitué à concrétiser bien plus facilement. Mais, comme pour Cop, il faut sans doute lui laisser un peu de temps, le second pour trouver ses marques, le premier pour les retrouver.

Au vu de tout ceci, on ne peut que constater qu’une équipe de foot, c’est aussi et avant tout un sacré cocktail, qui, s’il n’est pas bien dosé, peut s’avérer peu réussi au final.

En effet, trop de joueurs techniquement plus doués que la « norme », simultanément alignés, peuvent ralentir le jeu, alors que, très souvent, il suffit de faire circuler le ballon en une touche plutôt que de le porter à l’excès, ce que semblent incapables de faire ceux-là même qui aiment jongler avec le cuir, au risque de le perdre.

De même, trop de joueurs de petites tailles, pas assez agressifs ou manquant tout simplement de carrure, constituent une faiblesse dans un effectif, même pléthorique.

Et pour en revenir enfin au système utilisé invariablement par Sa Pinto, ce système peut tenir la  route sur le long terme, en fin de compte, pour autant qu’il tienne compte de ce constat, à savoir ne pas trop utiliser de joueurs porteurs ou trop « légers ».

L’adjonction de Marin, comme signalé plus avant, à la récupération mais aussi à l’orientation, a fait du bien, à n’en pas douter. Ce qui revient à dire qu’il n’est peut-être pas indispensable de faire reculer Carlinhos, qui pourrait être le parfait relais du roumain, et cela contrairement à l’avis de la majorité des observateurs. Par contre, avec le retour de Junior Edmilson sous peu, je pense que Ndongala pourrait en faire les frais, le trio Mpoku-Edmilson-Carlinhos me paraissant plus porté vers l’avant et plus efficace ensemble, pour soutenir notre seul vrai attaquant de pointe.

Bref, vous l’aurez compris, je me suis bien  plus devant mon petit écran hier soir, comme certainement beaucoup d’entre nous. Je m’attendais à un match sans piment, sans rythme, et c’est à tout le contraire qu’il m’a été donné d’assister.

Je m’en voudrais toutefois de tomber dans un optimisme béat, mais, comme on le dit très souvent à juste titre, la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain, et il suffit parfois d’un rien pour relancer une mécanique « grippée ».

C’est notre plus sincère espoir au terme de ce beau soir d’automne : que notre saison soit enfin lancée, et si, par bonheur, nous parvenions à répéter notre prestation face à Lokeren, je prends les paris que cette équipe-là pourrait  très bien faire pleurer …. Saint Guidon, dans deux semaines.

Plus que jamais, donc, la patience me parait de mise, face à un effectif en mal de confiance, mais qui, s’il parvient à bien vite la retrouver, pourrait s’avérer bien plus efficace que de prime abord.

La suite au prochain numéro, c’est-à-dire à dimanche.

Votre serviteur,   Gérouche

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