Des têtes basses, des mines figées, des visages résignés et une ambiance lourde et pesante : Alexander Scholz et ses équipiers avaient le masque, hier sur le coup de 9h30, au moment de pousser les portes de l’Académie Robert Louis-Dreyfus et d’aborder une semaine qui en bord de Meuse s’annonce longue et difficile, jusqu’au déplacement de dimanche soir (20 heures) à Waasland/Beveren.
La veille, lors de la séance de décrassage, Aleksandar Jankovic avait élevé le ton en s‘adressant à ses joueurs, leur reprochant collectivement un manque flagrant d’envie et de professionnalisme, mais aussi la mentalité défaillante affichée face à Courtrai, et leur demandant, à l’arrivée, de « se remettre tout de suite au travail » et de « se remobiliser et faire corps » avant le rendez-vous de dimanche au Freethiel.
La veille, dimanche, les Rouches avaient appris que le planning de la semaine avait été très légèrement modifié par le staff technique. Qu’en l’occurrence, Aleksandar Jankovic et ses adjoints avaient décidé de supprimer la journée de congé initialement prévue lundi et de la transformer en une véritable séance d’entraînement, dispensée sur terrain. La première d’une série de sept avant la mise au vert prévue samedi. C’est que dans le contexte actuel, hyper sensible, où chacun à Sclessin, joueurs, entraîneurs, dirigeants, en a pris pour son grade, l’annonce d’une journée de congé aurait été très mal perçue à l’extérieur.
Hier aussi, Olivier Renard était présent à l’Académie, manifestement très préoccupé par la situation sportive du club dont il assume les fonctions de directeur technique. Il s’est notamment entretenu avec Alexandre Grosjean, le directeur de la communication, avant que les deux hommes ne fassent ensemble la route pour Bruxelles et plus précisément pour le boulevard Reyers, Renard ayant accepté de répondre positivement à l’invitation de la RTBF pour être présent sur le plateau de La Tribune et y expliquer comment le Standard a pu tomber aussi bas, au point de devenir un club du milieu de tableau.
« Chacun doit prendre ses responsabilités », avait-il expliqué samedi dans la foulée du douloureux revers concédé face à Courtrai. « Moi-même, je les prends et je vais les prendre. Il faut tous se regarder dans les yeux et travailler plus ce que l’on fait maintenant… » Olivier Renard a donc joint le geste à la parole. Dès samedi soir, puisqu’il avait été à la rencontre de supporters liégeois postés, au stade de Sclessin, à la sortie du parking où les joueurs avaient stationné leurs véhicules, pour tenter de répondre à leur question. Et hier donc à la RTBF, estimant que c’était à lui d’être présent dès l’instant où la crise que le club principautaire traverse est exclusivement de nature sportive, liée aux transferts, à l’effectif de joueurs, aux compétences du staff technique et à la gestion sportive du club.
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Commentaires
Commentaires
J’ai regardé la Tribune, moi aussi, hier, sachant qu’Olivier Renard allait s’y produire, pour …. NE RIEN DIRE.
Certes, il a répondu gentiment aux questions soulevées par la Tribune, mais bon, on s’attendait à autre chose ! Non pas qu’il s’en prenne bien évidemment aux cadres supérieurs et à son employeur (faut quand même pas déconner, hein, mais qu’il explique un peu plus pourquoi les joueurs en sont arrivés, càd SANS CONFIANCE, donc en plein doute. Pourquoi ils stressent systématiquement dès que les choses ne tournent pas directement en leur faveur, pourquoi ils se font tout aussi systématiquement reprendre dès qu’ils mènent au marquoir, tout au contraire.
A vrai dire, le Standard, depuis l’instauration des PO1, semble avoir pris la fâcheuse et mauvaise habitude de démarrer la phase classique en mode mineure, et ceci même du temps de la fameuse équipe avec Witsel, Defour, Carcela …. Comme quoi, même avec plus de talent, pas grand chose n’a changé en bord de Meuse.
Et pour corroborrer tout ceci, les « spécialistes » affirmaient qu’on avait tout compris, et qu’il suffisait de donner le coup de rein dans les PO1 …. Pour autant qu’on y soit !
Or, il y a de plus en plus d’équipes capables d’atteindre ces fameux PO1, et commencer à gagner des points sur le tard pour les intégrer ressemble plus à un exercice périlleux, surtout quand des causes extérieures viennent perturber ces bonnes dispositions, comme …. Le retrait des points à Charleroi, la carte rouge de M’benza, déjà évoquée, à Genk, et j’en passe …. tellement d’autres !
Faut pas s’étonner, dans ces conditions, que les joueurs ont vu la pression augmenter au fil des points galvaudés, pas toujours de leurs fautes, l’échéance approchant à grands pas, pour finir arriver encore une fois TROP TARD… Et tout ceci, ça n’a pas été dit, hier soir, sur le plateau de la tribune.
Oui cela rejoint un de tes commentaires précédent sur la spirale négative qui a commencé à Charleroi car une fois enPO1 ou plutôt en position d’y être, les joueurs sont moins stressés au moindre revers.
Exact Van Moer