Cliquez sur ce lien pour rejoindre notre page Facebook et recevoir nos meilleures infos sport sur le Standard de Liège
David Martane a commencé comme interprète et passe les étapes pour devenir entraîneur… comme le célèbre coach portugais de Chelsea
David Martane. Le nom ne vous est peut-être pas familier. Mais vous connaissez son visage. C’est lui qui assure la traduction de Guy Luzon, notamment après les matches. Portrait du T3 rouche.
Son parcours, tout d’abord. David Martane, 25 ans seulement, est français. Il a vécu à Paris jusqu’à ses 15 ans avant de partir en Israël.
« J’ai suivi mes parents », explique-t-il. « Ils sont d’origine juive et sont partis habiter en Israël. J’y étais allé quelques fois, en vacances, mais je n’avais aucune racine là-bas. J’ai découvert une nouvelle culture, une nouvelle langue… »
Et les joies du service militaire.
« Étranger ou pas, c’est obligatoire à l’âge de 18 ans si tu habites là-bas. Je ne connaissais pas les failles du système donc je n’ai pas pu passer entre les mailles du filet, comme d’autres… L’armée commence par établir ton profil physique, médical et psychologique. Sur base de cela, tu es affecté à telle ou telle unité. Moi, je me suis retrouvé à l’artillerie lourde ! Une unité de combat, entre guillemets, mais en retrait. Pas comme les unités d’élite, qui sont sur le terrain. Nos missions étaient plutôt de surveiller les frontières. J’ai fait cela pendant un an et demi puis j’ai changé pour pouvoir rentrer chez moi plus souvent. Mon service militaire a duré trois ans, c’est le minimum obligatoire. Quand j’ai pu arrêter, j’ai arrêté. Je n’avais nullement l’ambition de faire carrière à l’armée. »
David Martane est alors retourné à sa passion : le football.
« J’ai commencé le foot à 6 ans. En France, j’ai joué jusqu’au plus haut niveau possible, en DH, à Paris (NdlR : Ligue régionale française). En Israël, j’ai joué jusqu’en U19 à Maccabi Netanya, un club de D1. Mais à 18 ans, j’ai dû arrêter le foot pour aller à l’armée. Quand je suis sorti, ce n’était plus possible de faire carrière. Mais je voulais rester dans le milieu du foot. Un ami m’a dit que Luis Fernandez, qui venait d’être nommé à la tête de l’équipe nationale d’Israël, cherchait un interprète avec des bonnes bases en foot. Je n’ai pas de formation d’interprète, mais je parle aussi bien hébreu que français, qui est ma langue maternelle. J’ai postulé, comme beaucoup d’autres, et j’ai été pris. »
David Martane a passé deux ans aux côtés du coach français. « J’ai appris énormément avec Luis Fernandez. J’étais avec lui face aux médias et sur le terrain avec les joueurs. J’ai aussi fait de l’analyse vidéo. J’ai côtoyé tous les internationaux israéliens. J’ai aussi rencontré Guy Luzon, qui était en charge de l’équipe nationale Espoirs. »
Et quand Guy Luzon a quitté les Espoirs pour le Standard et qu’il a eu, à son tour, besoin d’un assistant interprète parlant français, il a logiquement fait appel à David Martane.
« Après l’aventure en équipe nationale, qui s’est achevée en décembre 2011 avec la fin du contrat de Luis Fernandez, j’ai passé mon diplôme d’entraîneur Uefa B. J’ai travaillé un an à l’Acoah Ramat Gan, le club où Dudu Dahan est un peu directeur sportif. Je faisais du scouting. Mais je n’étais pas agent, comme cela a été dit à mon arrivée au Standard. Ce n’est pas un job qui me tente. J’espère plutôt devenir entraîneur. Si on reste au Standard la saison prochaine, je passerai le diplôme Uefa A. Un Guy Luzon bis ? Non, si on essaie de copier, on perd de sa personnalité. Regardez Mourinho : il a commencé comme interprète pour un coach et est aujourd’hui le meilleur entraîneur du monde. C’est une trajectoire qui fait rêver. Il y a des similitudes dans nos parcours et c’est un modèle pour moi. »
Source : dhnet.be
Articles relatifs
Commentaires
Commentaires
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.