L’équipe liégeoise a, cette saison, multiplié des records négatifs qui ne pouvaient pas lui permettre d’accrocher les Playoffs 1.
Pour la deuxième saison consécutive et pour la troisième fois depuis la réforme de la compétition, le Standard participera donc aux Playoffs 2, avec l’ambition affi rmée, dixit son président Bruno Venanzi, de « se battre à fond pour décrocher un billet européen » au mois de mai prochain. « On est à notre place », a martelé, dimanche, Jonathan Legear. Ce qui est vrai, parce que ce Standard-là, inconstant, trop peu solidaire et terriblement fragile, ne méritait pas une place dans le top 6, même si les qualités du onze liégeois étaient suffi santes pour revendiquer une qualifi cation pour les Playoffs 1. Que pouvaient espérer Alexander Scholz et ses équipiers en ne remportant qu’un match au cours de leurs dix dernières sorties ? Rien, sinon une neuvième place à l’issue d’une phase classique marquée par un changement d’entraîneur, des transferts loupés (à commencer par les prêts avec option d’Elderson et Wallyson), trois licenciements (Ferrera, Roex et Van Buyten), une élimination à Geel dès son entrée en lice en Coupe de Belgique et une équipe qui n’a su aligner qu’une seule fois deux victoires consécutives.
38 joueurs utilisés : le noyau était trop important
C’est devenu, à Sclessin, une mauvaise habitude. Le Standard a aligné cette saison, en 28 matches de championnat, un total de 38 joueurs. Ne cherchez pas, personne ne fait mieux. Ou pire, c’est selon, étant entendu que le club liégeois s’était déjà illustré dans ce domaine lors de l’exercice 2015-2016 lorsqu’à trois, Slavo Muslin, Eric Defl andre et Yannick Ferrera avaient fait appel à 38 éléments lors de la phase classique de la compétition, et à… 44 à l’issue de la saison, Playoffs 2 compris donc. Si Charleroi détient le record absolu, avec 46 joueurs utilisés par… cinq entraîneurs lors de la saison 2010-2011, le Standard pourrait atteindre le chiffre de 42 si Arnaud Bodart, Jérôme Deom, Dimitri Lavalée et Dieumerci Ndongala sont appelés à participer aux Playoffs 2. Lors de l’ère Roland Duchâtelet, le Standard avait déjà, à deux reprises, aligné 36 joueurs, lors de la saison 2012-2013 d’abord, lorsque Mircea Rednic avait succédé très tôt dans la saison à Ron Jans, en 2014-2015 ensuite lorsque Guy Luzon, Ivan Vukomanovic et José Riga s‘étaient succédé à la tête de l’effectif professionnel. Si plusieurs éléments sont à prendre en considération pour expliquer l’échec du Standard, le fait d’avoir démarré la saison avec un noyau beaucoup trop important en est assurément un, et de taille. Parce qu’il y a eu, à l’arrivée, trop de joueurs déçus et que cela a compliqué le travail au quotidien d’Aleksandar Jankovic et son staff.
11 le même nombre de points en 2017 que… Westerlo
e Standard avait bouclé l’année 2017 à la 8e place du classement, avec un total de 31 points pris au cours des 21 premières journées (en comptant le score de forfait infl igé lors du déplacement à Charleroi), soit un bilan de 49,2% des points. Rien n’était donc encore perdu. Mais le suspense aura été de courte durée : englué dans une spirale négative, les Rouches n’ont décroché que 7 points (et une seule victoire) en 7 matches en 2017, comme… Westerlo. Et moins qu’Eupen ! Cela place le Standard à la 11e place du classement de l’année, dominé sans surprise par Anderlecht (17 points) et le FC Bruges (15). Pire, depuis le match arrêté à Charleroi le 17 décembre 2016, qui a indiscutablement constitué un tournant important dans la saison du club liégeois, Alexander Scholz et ses équipiers affi chent un famélique bilan de 13 points sur 36 et donc un bulletin de 36,1% des points. Recalé !
3 points sur 15 à domicile : dernier de classe !
Le stade de Sclessin n’est plu sun enfer pavé de mauvaises intentions pour les équipes qui s’y produisent. Il l’est d’abord et surtout pour… le Standard lui-même, qui n’a plus signé le moindre succès en bord de Meuse depuis le 11 décembre 2016 (3-1 contre Westerlo). Avec 3 malheureux points pris sur ses cinq dernières sorties (3 partages, 2 défaites), l’équipe principautaire signe le même bilan que Courtrai, et le pire, tout simplement, de toutes les équipes de la Jupiler Pro League. C’est donc à domicile que le Standard a abandonné ses rêves de qualifi cation pour les Playoffs 1, en étant incapable de battre Lokeren, le FC Bruges, Courtrai, La Gantoise et Malines. Pire, c’est la quatrième fois seulement, depuis l’instauration du football professionnel en 1974, que les Rouches alignent une série de cinq matches à Sclessin sans succès. Cela était arrivé en 1986-1987 (avec 10 matches sans victoire), sous la conduite de Michel Pavic, puis Helmut Graf, en 1997-1998 avec Aad de Mos et Daniel Boccar et en 2014-2015 sous l’ère Guy Luzon, avec une série stoppée avec ce match arrêté dans les derniers instants face à Zulte Waregem et l’arrivée de supporters déchaînés en tribune 1.
13 points pris en déplacement : c’est 30,9%
S’il ne l’emporte pas samedi à Mouscron, le Standard n’aura enregistré que deux victoires loin de ses bases, à Lokeren et à Waasland/Beveren. Si le record de la saison 1950-1951 ne sera donc pas battu (un seul succès), le club liégeois continue à mal s’exporter, puisqu’il ne lui est arrivé que trois fois dans son histoire de ne signer que deux succès, en 1966-1967, en 1973-1974 et en 1984-1985. 13 points ramenés de ses 14 déplacements, c’est 30,9% des points, soit le plus mauvais bilan de ces dix dernières années, en ne tenant compte que de la phase classique du championnat. Pourtant, La Gantoise (10 points) et Genk (12) font encore moins bien, mais tous les clubs situés dans le Top 6 actuel font mieux. À titre de comparaison, Anderlecht, qui domine ce classement, a pris 14 points de plus que les Liégeois en déplacement.
21 points perdus après avoir mené au score : fragile sur le plan mental !
Alors qu’on parle, de semaine en semaine, du « Felice-Time » pour épingler la réussite de Charleroi dans les cinq dernières minutes de jeu, le Standard cultive une spécialité inverse : il a perdu 21 points après avoir ouvert la marque, avoir égalisé ou pris l’avance. C’est énorme. « Contre Malines, on a de nouveau mal géré la période qui a suivi notre ouverture du score », peste Aleksandar Jankovic. « Cela nous est arrivé trop souvent… ». Douze fois exactement depuis le début de saison, et dans 10 matches étant entendu que tant au FC Bruges qu’à Courtrai, le Standard avait mené à deux reprises au score. Ce Standardlà, très fragile mentalement, a manqué de la présence dans ses rangs d’un ou deux leaders, capables de calmer la situation ou de secouer le cocotier lorsque les circonstances l’exigent. À l’inverse, le Standard n’a signé qu’un succès après que l’adversaire ait égalisé, face à Zulte Waregem et à onze contre dix suite à l’exclusion rapide de Meite.
7 points sur 33 pris face aux clubs du Top 6 actuel
Si le Standard a souvent été à la peine contre les « petits », il l’a été davantage encore face aux clubs pensionnaires du Top 6 actuel, puisqu’il n’a signé qu’un seul succès (en 11 rencontres, face à Zulte Waregem) et affi che face aux ténors un bilan mathématique de 7 points sur 33, soit une moyenne de 21,2% des points. C‘est trop court, puisque les huit clubs classés devant lui font mieux, à l’exception de Malines (18,5%) qui aura donc moins gaspillé face aux sans grade, même si le Standard aura l’occasion, le 12 mars face à Ostende, d’améliorer la statistique. C’est Bruges qui, en la matière, s’est débrouillé le mieux avec 66,6% des points, pour 62,9% pour Anderlecht et 45,6% pour Charleroi.
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