Aucun point attribué pour Charleroi-Standard, deux matches à huis clos pour le club principautaire et un avec sursis pour le Sporting, tel est le verdict de la Commission des litiges suite au match arrêté le 4 décembre. Une sanction temporaire puisque le club principautaire va aller défendre sa cause devant la Cour belge d’arbitrage pour le Sport.
Le dossier des incidents de Charleroi-Standard du 4 décembre dernier a été rapidement traité. Deux jours après avoir examiné l’affaire, la Commission des litiges réunie en chambre extraordinaire a déjà rendu son verdict ce jeudi. La veille, elle avait laissé le choix aux deux clubs de prendre connaissance de la sanction par mail ou par voie orale. Le Sporting avait opté pour la première solution souhaitant sans doute connaître le verdict avant son match de Coupe, le club principautaire pour la deuxième. C’est donc à Bruxelles que Maître Jean-Philippe Mayence, pour Charleroi, et Maître Grégory Ernès, accompagné de Pierre Locht pour le Standard, ont écouté les attendus lus par le président Hubert Poncelet et, surtout, la sentence. Pour le Standard, la Commission des litiges a suivi le Parquet : une amende de 5.000 euros, un match à huis clos plus un deuxième puisque le sursis prononcé le 2 mars 2016 devient effectif.
Pour Charleroi, elle a été au-delà de la demande du Parquet en infligeant une amende de 5.000 euros mais aussi un match à huis clos avec sursis jusqu’au 12 décembre 2017. Un huis clos qui n’avait pas été demandé par le Parquet alors que cela figure explicitement dans le règlement de la fédération : « Lorsque l’arbitre arrête définitivement le match (…) en cas d’incidents en dehors du terrain de jeu, une sanction d’un match à bureaux fermés est prononcée pour le club qui est à la base des incidents, ou pour les deux clubs si les incidents sont provoqués par aussi bien les supporters de l’équipe visitée que par les supporters de l’équipe visiteuse » souligne l’article 1919 au point 16. Enfin, comme attendu, les points de la rencontre ne sont attribués à aucun des deux clubs comme le stipule l’article 1917. Le premier round est terminé. Mais on sait déjà que le Standard, plus lourdement sanctionné en raison de son passif à la fédération, ne va pas en rester là puisqu’il a déjà annoncé sa volonté « d’examiner les différents recours qui s’offrent à lui » car il n’accepte pas d’être « responsable des faits de Charleroi. » Ce sera à la Cour belge d’arbitrage pour le Sport (CBAS) de trancher.
1. Que comptent faire Charleroi et le Standard désormais ?
Les deux clubs ont maintenant sept jours pour introduire un appel. Comme la sanction vient d’une chambre extraordinaire de la Commission des litiges, celui-ci sera examiné par la Cour belge d’arbitrage pour le Sport. Maître Mayence a déjà annoncé qu’il n’entrait pas dans les intentions du Sporting d’introduire une telle action. Mais Charleroi sera sans doute obligé de suivre le mouvement puisque le Standard va aller au CBAS pour éviter, entre autres, d’affronter le FC Bruges sans ses supporters le 22 janvier puisque son match à huis clos concerne la première rencontre qui suit le délai de 15 jours calendrier prenant cours à l’expiration du délai d’appel. Mais avant de déposer son appel, il va prendre son temps de bien lire les attendus. La suite ? Quand on voit la rapidité avec laquelle le verdict a été rendu à la Maison de Verre, on imagine que le CBAS va lui aussi aller vite.
Plus lourdement sanctionné en raison de son passif à la fédération, le Standard compte « examiner les recours qui s’offrent à lui »
2. Quelles conséquences pour l’affaire Malines-Standard ?
La réponse est claire. Aucune. Pour la bonne et simple raison que ce dossier n’a pas lieu d’être. Il n’aurait jamais dû exister. L’article 278 du règlement, point 24, est on ne peut plus explicite : « Le rapport du match delegate est transmis au Parquet de la fédération lorsqu’il relate des incidents qui ont pu influencer le cours normal de la rencontre. » Or, il ne s’est rien passé de la sorte à Malines. Ce vendredi, le Standard défendra sa cause en appel. Un appel qui est suspensif et donc la sanction d’un match à huis clos plus la levée du sursis n’existait pas au moment où la Commission des litiges a rendu son verdict dans l’affaire de Charleroi. Et si cette sanction devrait logiquement être complètement effacée ce vendredi, il n’en reste pas moins que la concomitance de cette affaire survenue deux jours après les incidents de Charleroi interpelle sur le mode de fonctionnement de la fédération. Et ajoute forcément de l’eau au moulin des adeptes de la théorie d’une cabale de l’Union belge contre le Standard. Même s’il ne faut pas oublier que tout cela n’existerait pas si les fans du Standard se tenaient à carreau.
3. Y-a-t-il des chances que le règlement change ?
Il a été beaucoup question de cet article 1917 concernant la non-attribution des points. « Lorsque l’arbitre arrête définitivement le match, le match est perdu avec un score de forfait par le club qui est à la base des incidents, ou les points ne sont pas attribués si les incidents sont provoqués aussi bien par les supporters de l’équipe visitée que par les supporters de l’équipe visiteuse. » Le 4 décembre, les fans liégeois ont provoqué la première interruption, ceux de Charleroi la fin de la rencontre. Pourtant, ils perdent tous deux les points. Pour certains, il faudrait une étape intermédiaire. Mais on sait déjà qu’il n’entre pas dans les intentions des instances fédérales de revoir ce règlement.
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