Cette fois, ils ne peuvent plus se cacher

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Le départ de Slavo Muslin a été voulu par certains joueurs, qui laissent l’impression de faire la pluie et le beau temps à Sclessin.

«J’ai entendu certaines choses, de la part des joueurs, qui poussaient à prendre la décision de se séparer de l’entraîneur.» Interrogé dimanche, après le naufrage de Bruges (7-1), à propos d’une décision peut-être trop hâtive, Axel Lawarée justifiait de cette manière le licenciement de Slavo Muslin.

Les plaintes des joueurs ont bien servi la direction, pour faire sauter un technicien serbe qui était un choix de Roland Duchâtelet, l’ancien président, avant d’être celui de Bruno Venanzi, le nouveau patron, et Lawarée, le directeur sportif – pour rappel, ils avaient sondé Éric Gerets avant Muslin.

Si les décideurs liégeois ont bien profité du malaise évoqué par leurs joueurs, ces derniers ont aussi leur bonne part de responsabilités dans le mauvais début de saison du Standard. Parce qu’ils n’appréciaient pas le système proposé par leur entraîneur; parce que certains devaient jouer à une place qui n’était pas habituelle; parce que d’autres se plaignaient du manque de scouting adverse, ils ont fini par obtenir le départ de l’ancien entraîneur de Lokeren.

À l’image de Teixeira, qui aurait pu jouer contre Molde jeudi passé mais a fait savoir qu’il avait encore un peu mal au pied, il est permis de se demander quelle est l’implication réelle de certains joueurs, qui laissent l’impression de décider de ce qui est bon pour eux, ou pas, avant de présenter leurs excuses…

«Le Club Med, c’est fini»,c’était il y a un an…

Lors de la première saison de Roland Duchâtelet, déjà, des exemples avaient frappé, comme Jelle Van Damme qui décide de se faire opérer du genou, sans l’accord préalable du club. De la même manière, le capitaine avait insisté pour participer au stage hivernal, à La Manga, alors qu’il était prévu, dans un premier temps, qu’il suive sa rééducation à l’Académie Robert-Louis-Dreyfus.

La saison suivante, il y eut cette conférence de presse «extraordinaire» de quatre joueurs majeurs du noyau (Goreux, Van Damme, Pocognoli et Ciman) pour fustiger le choix de la direction de licencier Ron Jans. Cela faisait désordre, à tout le moins…

La saison passée, alors qu’Ivan Vukomanovic tentait de redresser la barre après le limogeage de Guy Luzon, Bruno Venanzi et Axel Lawarée, fraîchement arrivés au Standard, avaient annoncé des mesures fortes, comme la suppression des petits-déjeuners au club ou un programme d’entraînement plus chargé. «Le Club Med, c’est fini!», avait lancé Venanzi.

Moins d’un an plus tard, les mauvaises habitudes refont surface. L’approche du match à Molde avait ainsi été trop légère, avec la conséquence qu’on connaît. Dix jours après, la copie rendue à Bruges, malgré le changement d’entraîneur, a démontré que la problématique était plus profonde.

La trêve internationale doit permettre aux Rouches de se remettre en ordre de marche. Et à la direction d’être plus sévère. Encore… Il faut surtout une personnalité capable d’inspirer le respect, voire la crainte, auprès des joueurs. Ce n’est pas le cas actuellement, et cela explique aussi le laxisme de certains.

 

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