Depuis le rachat du Standard par Bruno Venanzi, il n’y a jamais eu autant de rumeurs sur le club. La dernière en date qui fait son chemin en Cité ardente ? Le cofondateur de Lampiris serait désireux de se désengager du matricule 16. Une idée sans doute liée aux résultats des Rouches mais que le propriétaire a résolument battue en brèche. Et pour cause. Au lieu de s’en aller, il a décidé de renforcer financièrement le club.
« Nous allons convoquer une Assemblée Générale extraordinaire dans les trois semaines », explique Bruno Venanzi. « Dans un premier temps, elle va démissionner Daniel Van Buyten de son mandat d’administrateur. A moins qu’il ne remette sa démission avant celle-ci. Mais je vais aussi profiter de l’occasion pour procéder à une augmentation de capital de 10 millions d’euros par injection d’argent provenant de ma société d’investissement Red and White Invest, qui remplace IV Invest, et dont je détiens 100 % du capital. »
Plus que jamais, le président du Standard ne se laisse pas abattre et se veut même combatif pour tenter de redonner des couleurs à son club. Et ce sans apport extérieur même si l’idée avait été évoquée il y a quelques mois avant que la plus-value sur le transfert de Batshuayi de Marseille à Chelsea ne vienne donner de l’air frais aux finances du club.
« Je n’ai pas besoin et je ne veux pas d’apport extérieur », poursuit le propriétaire du club qui laisse toutefois la porte ouverte au projet des socios. « Avant que je ne rachète le club en juin 2015, Roland Duchâtelet avait réalisé, à ma demande, une diminution de capital de 10 millions d’euros pour me permettre de racheter le club moins cher. Evidemment, le Standard devait ces 10 millions à l’ancien propriétaire et on sait qu’il lui rembourse 2 millions chaque année à cette fin. Forcément, cela a un impact sur les finances. Mais la vente de Lampiris entérinée, je voulais « rendre » ces 10 millions même si, à l’heure actuelle, le Standard en tant que tel n’en a pas besoin. Il y a du cash dans les caisses même si c’est vrai que, l’an passé, j’ai prêté 2,5 millions d’euros que je vais a priori récupérer à l’échéance du prêt. A l’époque, c’était indispensable puisque le départ de Batshuayi en Premier League, qui a rapporté 14 millions au Standard, n’avait pas été acté. Désormais, je peux voir les choses de manière plus sereine. Nous aurons des fonds propres plus élevés pour envisager des projets d’investissements que ce soit pour les joueurs ou les infrastructures. »
Le président pose donc un geste fort dans une ambiance morose liée aux résultats négatifs du club. Et qui vont peser également sur les ressources financières du club.
« En tenant compte de nos absences en Playoffs 1 ces deux dernières années, le Standard doit réaliser une balance moyenne des transferts entrants et sortants positive de 8 millions chaque année pour avoir un bénéfice de 2 millions. Mais ces montants sont toujours biaisés par la politique multiclubs de mon prédécesseur qui se reflète dans les chiffres des dernières années. Cette saison, grâce à la rentrée venue du transfert de Batshuayi et même en étant absent du Top 6, on terminera l’exercice en bénéfice. »
Rappelons quand même que lors de la reprise du club en juin 2015, le dernier exercice comptable de l’ère Duchâtelet affichait un déficit de 6,67 millions d’euros avec une masse salariale atteignant les 25 millions.
Commentaires
Commentaires
Loading ...
