Bruno: « Le Standard peut faire mal à n’importe qui et n’importe quand »

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« Je n’ai joué que dix minutes à Sclessin mais ça donne des frissons. »

Les chiffres ne mentent pas : Massimo Bruno a inscrit treize buts et donné trois passes décisives cette saison toutes compétitions confondues avec Anderlecht. Personne ne fait mieux au Sporting.

Depuis quelques semaines, le milieu de terrain prend une autre dimension et s’affiche comme l’homme-clef dans le système de jeu de John van den Brom. Ce nouveau statut, le Hennuyer de vingt ans veut le confirmer dès dimanche à Sclessin lors du sommet de notre championnat dans un stade qu’il va pratiquement… découvrir.

Massimo, vous n’avez joué que dix minutes à Sclessin dans votre carrière. Comment expliquez-vous ça ?

« Je ne sais pas. Je me souviens en tout cas de ces dix minutes. C’était en lors des playoffs 1 la saison passée lors du 0-0. J’étais entré à la place de Milan Jovanovic. »

Ce sera donc votre première titularisation à Sclessin ce dimanche. Craignez-vous le public ?

« Non, pas du tout. Je me réjouis au contraire. Jouer à Sclessin dans une telle ambiance procure des frissons. »

Les supporters liégeois aiment mettre la pression en prenant le meilleur joueur adverse en grippe. Vous risquez donc d’être ciblé.

« Je ne sais pas ça. Moi, je parlais de l’ambiance générale. S’il y a des insultes, je n’écouterai pas et je jouerai mon match. »

Mais à quelle place ? Numéro dix comme à Gand ou sur l’aile droite ?

« Aucune idée, c’est le coach qui décidera. J’aime évoluer aux deux positions en tout cas. Au centre, à gauche ou à droite, je serai de toute manière opposé à un défenseur très costaud dimanche. La ligne arrière du Standard met beaucoup d’impact physique, même les arrières latéraux. »

N’êtes-vous pas encore plus imprévisible en jouant dans l’axe ?

« Peut-être. Ce qui est certain, c’est que le défenseur aura moins de certitude face à moi si je rejoue comme numéro dix. À droite, on commence à me connaître. On connaît les mouvements que j’aime réaliser. »

Anderlecht comptera en tout cas sur vous pour gagner à Sclessin, ce que les supporters attendent depuis vingt-deux mois.

« C’est collectivement qu’on pourra battre cette équipe du Standard. Quand tu vois toutes les qualités individuelles présentes dans le noyau liégeois, tu as intérêt à jouer en bloc. Le Standard a une équipe capable de faire mal à n’importe quelle équipe et à n’importe quel moment. »

Qui vous fait le plus peur chez les Liégeois ?

« C’est impossible de ne citer qu’un nom. On pense directement à Batshuayi, le meilleur buteur de Division 1, mais y a aussi à Mujangi Bia, à Mpoku, à Ezekiel… Ils ne sont pas en tête du championnat par hasard non plus. »

Le Standard n’a pourtant pas gagné un seul match dans sa poule d’Europa League. Vous avez suivi la campagne des Rouches ?

« Oui, je regardais les matchs chez moi. Je dois être honnête : ce qu’ils montraient n’était vraiment pas bon. »

Cela vous a surpris ?

« Oui et non. En voyant le tirage au sort, j’étais persuadé que le Standard allait facilement se qualifier. Mais il y a souvent beaucoup de jeunes dans l’équipe en Europa League et ma petite expérience européenne me fait dire que cela peut faire une grande différence au final. En Europe, c’est très important de pouvoir compter sur des joueurs de métier. »

Dernière question : seriez-vous content avec un point dimanche ?

« On ira à Sclessin pour gagner. Vu nos éliminations en Coupes d’Europe et de Belgique, on n’a plus que le championnat et on a pour objectif de terminer la phase classique le plus haut possible, à la première place donc. Il faudra donc dépasser le Standard et ce serait bien de s’en rapprocher dès dimanche. Ce qui est pris n’est plus à prendre, même si on divise tout par deux dans trois mois. »

Source : dhnet.be

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