Toujours aussi tranchant dans ses propos, Bosko Balaban estime que ses anciennes couleurs vont survoler la suite de la compétition et ce, en dépit d’un calendrier très compliqué. Le premier écueil de taille étant Sclessin, l’écrin d’un Standard bien décidé à décrocher sa place pour les prochains playoffs 1…
Si les matches entre les Rouches et les Gazelles ne recèlent pas la même aura qu’un Clasico, force est de constater qu’ils possèdent tout de même une énorme dose de nervosité. Celle qui permet aux joueurs de décupler leur motivation… «Depuis le début de la semaine, les contacts sont très certainement plus rudes aux entraînements », lâche Bosko Balaban, l’ancien buteur du Jan Breydel. «Personne ne voudra céder du terrain à son adversaire, donc l’intensité sera immense durant 90 minutes. Si vous n’êtes pas en ordre physiquement, cela ne sert à rien de chausser les crampons. »
« SCLESSIN, ALLIÉ DES BRUGEOIS »
Une phrase bourrée de sens mais qui prête à sourire quand on se souvient du lymphatisme du Croate. «Je laissais paraître de la désinvolture mais je peux vous assurer que je savais me faire mal… Cette remarque vaut également pour Refaelov ou Izquierdo. Ces garçons peuvent tout réaliser avec un ballon d’un point de vue technique. Ils dégagent même une arrogance naturelle tant ils sont à l’aise dans les petits espaces. Seulement, pour parvenir à briller, ils doivent suer. Quand vous allez en visite à Liège, vous savez à l’avance que l’accueil sera dantesque. Vous devez donc puiser dans vos ressources pour ne pas craquer mais si vous parvenez à laisser passer l’orage, le public bouillonnant peut devenir un allié car il s’impatiente. Et vu la maturité présente dans le groupe de Michel Preud’homme, je les vois bien repartir avec les trois points. »
« BRUGES VA FINIR TRÈS FORT »
Un optimisme vis-à-vis des Brugeois qui ne s’arrête pas en si bon chemin… «Pour être franc, je vois Bruges terminer la saison en boulet de canon. Il sera champion au terme des playoffs car il possède le plus gros noyau ainsi que le meilleur entraîneur. Maintenant, personne n’est à l’abri d’une kyrielle de blessures ou d’un séisme au niveau de la confiance. Si ces deux dernières données ne viennent pas frapper le vestiaire, le Club va reconduire son sacre. » Une certitude dans la voix qui se veut plus tenue en ce qui concerne le Standard.
« JOUER AVEC LES AILIERS »
«Sur papier, il y a du beau monde. Dans tous les secteurs de jeu, la qualité est présente mais une fois qu’il faut tout mettre en musique, les fausses notes pleuvent… Sur une partie, notamment quand elle est aussi prestigieuse que celle de cet après-midi, les Standarmen sont en mesure d’écraser tout le monde. Toutefois, il ne suffit pas de briller une fois pour glaner son ticket pour le top 6. Il faut de la régularité et, à ce niveau-là, Jankovic cherche encore son équilibre. Je vais surprendre pas mal de monde mais le départ de Trebel va peut-être libérer ses partenaires. Alors, certes, il était important sur l’échiquier liégeois mais il demandait beaucoup trop d’attention. Désormais, le jeu ne passera plus par lui et les ailiers, très rapides, pourraient prendre les commandes. Et quand vous avez un Orlando Sa dans le rectangle, cela fait des ravages. Le Standard a les armes pour embêter Bruges mais ce dernier a l’habitude des grands rendezvous. Ce sera une belle bataille même si mon coeur a déjà décidé du nom du vainqueur… »-
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