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Au chômage technique, Franky Van der Elst garde un oeil avisé sur le foot belge en qualité de consultant pour deux chaînes flamandes.
Alors qu’il prend place sur la terrasse de l’hôtel brugeois où les joueurs de Michel Preud’homme ont leurs habitudes de mise au vert, Franky Van der Elst voit débarquer Felipe Gedoz à une table voisine. «Celui-là, il devrait davantage exploser », remarque l’ancien Brugeois, en retrouvant des réflexes d’entraîneur malgré la fin de son aventure à Roulers. En chômage technique, l’ex-Diable rouge garde un oeil attentif sur l’actu du foot belge en qualité de consultant pour deux chaînes flamandes.
Et sur Bruges en particulier, avec lequel il a notamment remporté cinq titres de champion et quatre Coupes de Belgique. «J’ai l’habitude de dire que Bruges a changé ma vie », raconte-t-il. «Moi qui venais du Pajottenand, j’y ai tout connu après des débuts au RWDM. Les Brugeois, je les suis encore régulièrement mais j’ai un regard plus distant. Malgré tout, je trouve qu’il était important qu’ils soient champions l’an dernier. Parce qu’ils le méritaient après avoir attendu si longtemps. La direction a bien travaillé ces dernières années et Preud’homme s’est avéré être la bonne personne au bon moment pour assouvir les ambitions de tout le monde. A mes yeux, le football belge doit se nourrir des exploits des trois grands clubs que sont Anderlecht, Bruges et le Standard. Ce sont eux qui doivent donner le ton. »
« UN CLUB MÉCONNAISSABLE »
A 55 ans, alors qu’il cherche un emploi dans le foot «ou ailleurs si nécessaire parce que je déteste rester inactif », Franky Van der Elst prend du recul, de la hauteur à quelques heures d’un match très attendu face au Standard. Le week-end passé, lors de la défaite à Courtrai, il n’a pas reconnu son Club. «J’ai trouvé les joueurs trop hautains. Eux qui d’habitude font la différence au physique, à la hargne, sont arrivés un peu trop sûrs d’eux à l’image d’Engels, par exemple. Peut-être avait-il en tête un transfert dans un grand club étranger mais pour moi, même s’il a le niveau, il doit encore rester pour progresser, en championnat et en Ligue des Champions. L’an dernier, il y avait déjà beaucoup de talents dans l’équipe avec des garçons comme Refaelov ou Izquierdo, qui manquent en ce moment, mais aussi grâce à des joueurs hargneux comme Vormer, De Bock ou Simons.
Comme moi, Timmy réussit à rester longtemps au plus haut niveau. Mais il est encore plus fort que moi. A 38 ans, j’étais cassé de partout, lui en a presque 40. J’ai eu la chance, comme lui, de ne pas me blesser régulièrement. Pourtant, j’étais raide comme un piquet. Okon, qui était nettement plus souple et vivace (NDLR : il mime un geste laissant entrevoir que sa jambe pouvait toucher son oreille !), se blessait davantage. Quand on voit ça, on se dit qu’il faut aussi un peu de chance pour faire carrière. »
UN MERCATO ENCORE AGITÉ
Aujourd’hui, Franky van der Elst affirme ne pas savoir qui est favori pour le titre de champion. Il est encore beaucoup trop tôt. «A l’exception de son match à Malines, Bruges a souvent été poussif. Mais avec la formule du championnat telle qu’elle est actuellement, ce n’est pas trop grave. En plus, les derniers jours du mercato vont être agités. Pourtant, avec la Ligue des Champions qui approche – et au sein de laquelle j’espère que le Club aura un rôle à jouer –, il est nécessaire que Bruges progresse collectivement. Le Standard sera accueilli avec les honneurs dus à son rang. Ici, la rivalité est moindre avec les Liégeois qu’avec Anderlecht mais elle est présente quand même. Elle a notamment grandi à cause de Tahamata, qui était venu humilier le Club à deux reprises. Je n’étais pas encore ici mais je m’en souviens très bien. »
Quand on évoque avec lui le Standard actuel, Franky Van der Elst grimace, prend le temps de la réflexion. «Je me demande tout de même pourquoi il n’est pas encore prêt », explique-t-il. «Après sa victoire en Coupe et sa non-participation aux Playoffs 1, il a eu le temps de préparer cette saison calmement, avec un entraîneur qui est jeune mais prometteur. Au lieu de cela, j’entends que Ferrera n’a pas rencontré Van Buyten ni Renard cet été, ce qui est incompréhensible. Le club liégeois essaie encore d’acheter trois ou quatre joueurs. Pourquoi agir si tard ? La situation de Ferrera est terriblement inconfortable. On annonce l’arrivée de son remplaçant depuis plusieurs jours et lui doit faire comme si de rien n’était en espérant tout gagner pour forcer sa direction à le maintenir en place. Ce n’est pas l’idéal… »
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