Bertrand Crasson, a remporté 6 titres de champion de Belgique avec le Sporting d’Anderlecht. Il sait de quoi il parle. Mais il refuse de jouer, dit-il, le vieux grincheux. « C’est clair, c’était plus fort avant. Avec Scifo, Zetterberg, Baseggio, Nilis, Degryse… Mais c’est trop facile de toujours taper sur le Sporting. Il reste 7 matches. Rien n’est mal fait. »
Mais l’ancien défenseur du Sporting le reconnaît toutefois, il y a un souci de qualité. « Difficile de dire qui de cette équipe actuelle aurait eu sa place dans l’ancien Sporting. Yari Verschaeren est pas mal. Il est rafraichissant. Pour le reste, personne n’a vraiment éclaboussé la pelouse de sa classe. Bolasie ? Oui, mais il va sans doute repartir en Angleterre à l’issue du championnat. »
Et donc le problème se posera à nouveau. En attendant, Anderlecht bâcle ses play-offs 1. Zéro sur 9 et surtout un énorme sentiment d’impuissance avant d’aller à Sclessin où l’ambiance sera terriblement hostile. Forcément, le Standard doit une revanche à ses supporters. Le choc s’annonce terrible. Emile Mpenza, l’ancien attaquant des Rouches, dit que le match se jouera… « Dans la tête. Anderlecht devra être fort pour espérer encore jouer l’Europe. Et le Standard pour encore croire au titre. Deux options qui vont pousser les joueurs à se sublimer. J’espère que ce sera un bon match. »
Un beau match ? Possible mais pas certain. D’un côté l’enjeu et de l’autre le jeu. « Il y aura match. Mais les dernières statistiques du Sporting à Sclessin ne lui sont pas favorables », affirme encore Bertrand Crasson.
Le Standard a effectivement remporté ces deux derniers matches chez lui contre le Sporting. Le dernier succès des Mauves remonte au 2 octobre 2016 (0-1). En un match, Anderlecht peut solidement barrer la route du Standard vers le titre. A l’inverse, en 90 minutes, le Standard peut quasiment priver Anderlecht de Coupe d’Europe.