La parole était à l’attaque dans les travées de Sclessin. Si Alexander Scholz et Obbi Oularé ont planté leur première rose pour leurs couleurs respectives, Ishak Belfodil a prouvé toute son importance en rayonnant durant le second acte. Retour sur ces moments tranchants.

Lorsque la tête d’Alexander Scholz termina sa course dans les filets défendus par Kenny Steppe, la joie traversant le corps du défenseur a été à l’image de l’événement. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Danois venait d’inscrire son tout premier but pour le compte du Standard. Se muer en renard des surfaces, une situation qui ne lui était plus arrivée depuis le 21 mai 2014, moment choisi pour offrir la Coupe de Belgique à Lokeren et ce, en marquant l’unique goal de la finale contre… Zulte Waregem.

Une anecdote amusante qui trouvait un parfait écho en seconde période lorsque Obbi Oularé remettait les deux équipes à égalité. L’attaquant, en cruel manque de temps de jeu depuis l’ouverture du championnat, ouvrait enfin son compteur belge, figé depuis son magnifique but inscrit avec le Club de Bruges contre… le Standard lors du fameux 7-1 du 30 août 2015. « Cela faisait donc des lustres qu’on ne m’avait plus vu sauter de joie » , ironisait-il après la douche de circonstance. « Je me suis couché au sol car, en tant que musulman, je me devais de remercier le Tout- Puissant pour son coup de main. J’espère que je suis lancé car mes sensations ne sont pas encore en adéquation avec mes attentes.

Durant la semaine, je suis très efficace mais, vu que je ne reçois pas des masses de temps de jeu, je ne parviens pas à reproduire ses belles dispositions sur le terrain. Dès lors, cela m’a fait chaud au coeur de redonner des espoirs au groupe même si cela n’a pas eu l’effet escompté. Notre adversaire a commencé à empiler les occasions et, une fois que le second but est tombé, nous avons compris que ce serait très compliqué.

« Je me dis parfois que Belfodil vaut bien mieux que le championnat belge » – Junior Edmilson

» Un enchaînement d’actions offensives qui possédaient Ishak Belfodil comme dénominateur commun. L’avant, peu en jambes en début de rencontre, a fini par mettre tout le monde d’accord via des mouvements teintés de classe et de puissance. Dans un premier temps, son coup de tête a donné l’avantage aux Principautaires avant que ses passes décisives, servies tels des caviars, ne viennent parachever un travail de toute grande qualité. L’ancien sociétaire de l’Inter Milan est incontournable.

« C’est un élément déterminant pour nous » , lâchait Junior Edmilson. « Pour vous résumer le garçon, il sait tout faire et c’est un plaisir d’évoluer à ses côtés. La puissance, la technique, la vitesse et la force dans les duels sont des vertus faisant partie de son quotidien. Une remarque qui vaut également pour Orlando Sa car, au-delà des statistiques pures, ce sont deux pions essentiels dans la conquête du ballon. Depuis son arrivée, Ishak a prouvé toute sa valeur et, sincèrement, je me dis parfois qu’il vaut bien mieux que le championnat belge. » Une phrase déclamée avec l’insouciance de la jeunesse mais qui cadre parfaitement avec le ressenti des observateurs neutres.

Cependant, le principal intéressé faisait preuve de davantage de retenue quand on évoque son apport pourtant conséquent. « Pour tout vous dire, je ne me sentais pas bien et ce, en raison de la dépense d’énergie consentie à Vigo » , glissait- il. « Lorsque nous sommes rentrés au vestiaire, nous étions conscients du fait que nous n’effectuions pas une bonne partie et ce, en dépit de l’avantage pris au marquoir. Le coach nous avait prévenus dans le vestiaire en martelant que la supériorité numérique ne suffirait pas pour l’emporter. Nous avions besoin de trouver notre second souffle et, fort heureusement, il est arrivé au fil des minutes.

Zulte n’est pas premier pour rien donc nous savions que ce serait très compliqué de contourner sa défense. Toute l’équipe a réalisé ce qu’on attendait d’elle à savoir glaner des points importants. Nous devrons les confirmer dans les semaines qui viennent » . Un futur qui, gageons-le, sera régulièrement dicté par les prouesses de l’attaquant algérien.

« Jankovic m’a dit que j’allais tuer le match »

Avec deux buts inscrits en… 90 minutes de présence sur le terrain, Renaud Emond a cette fois eu un rôle plus décisif qu’il y a quelques semaines contre Waasland- Beveren. «Avec les résultats de ce week-end et tous ces succès des équipes du top 6, nous ne pouvions pas nous permettre de nous rater contre Zulte Waregem », expliquait l’ancien buteur de Virton. «Marquer ce but décisif est un boost pour la confiance et surtout cela empêchait sans doute un retour des adversaires dans le match. OK, nous n’avons pas livré notre meilleur match, Zulte Waregem n’est pas premier pour rien et était bien en place avant l’exclusion de Meïté. Je profite du temps de jeu qui m’est donné. Au moment d’entrer, le coach Jankovic m’a dit de tout donner… et que j’allais tuer le match . »

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