Bataille wallonne pour l’Europe : les arguments du Standard et de Charleroi

Quarante-huit heures avant le duel fratricide entre Rouches et Zèbres, les données sont limpides : pour décrocher la quatrième place, le Standard peut se contenter d’un match nul, tandis que Charleroi se trouve dans l’obligation de l’emporter à Sclessin.

Qui des hommes de José Riga ou de Felice Mazzù vont émerger ? Voici une liste non-exhaustive d’arguments en faveur des Liégeois ou des Hennuyers.

Cinq raisons de croire à la quatrième place du Standard de Liège

• Malgré des playoffs 1 en dents de scie, avec notamment un bilan de 1/15 en déplacement, les Rouches ont répondu présent à Sclessin, avec un bilan de 9/12. Si l’on excepte la défaite face à La Gantoise (1-3), les Liégeois se sont montré plutôt convaincaints à domicile, avec de probants succès contre Anderlecht (3-1), le Club de Bruges (1-0) et Courtrai (4-0).
• Le Standard va récupérer des forces vives en vue de l’affrontement contre Charleroi. Si Jonathan Legear (épaule), Martin Milec (pubalgie) et Jorge Teixeira (mollet) étaient absents jeudi à Gand, ils devraient à nouveau être opérationnels dimanche. De plus, Imoh Ezekiel reviendra de suspension.
• L’expérience liégeoise. À un moment aussi crucial de la saison, elle pourrait faire la différence, surtout que les Standardmen peuvent se contenter d’un partage pour décrocher l’Europa League.
• L’appui du public de Sclessin constitue naturellement un avantage non-négligeable. De plus, l’ambiance s’annonce électrique par rapport aux banderoles anti-Standard du match aller. Il ne serait pas étonnant que les Ultras Inferno préparent une réplique vis-à-vis de leurs homologues des Storm Ultras.
• Cette saison, que ce soit en phase classique ou lors des playoffs 1, jamais le RCSC n’est parvenu à l’emporter à l’extérieur face à une équipe du Top-9. Une anomalie dans la superbe saison des Zèbres.

Cinq raisons de croire à la quatrième place du Sporting de Charleroi

• Dimanche, les Carolorégiens ont tout simplement rendez-vous avec leur histoire. En cas de victoire à Sclessin, le Sporting de Charleroi se qualifierait pour la troisième campagne européenne de son histoire, après la Coupe des Villes de Foires 1969-1970 et la Coupe UEFA 1994-1995. Nous ne tenons pas compte ici des trois participations à la Coupe Intertoto (1995, 1996 et 2005).
• Les Zèbres étaient annoncés par certains observateurs comme le Petit Poucet de ces playoffs 1. Pourtant, à l’exception de la seconde période au Jan Breydel Stadion, les Hennuyers n’ont jamais été bousculés. En clair, Charleroi a fait jeu égal avec les grands de ce championnat. Cette constance pourrait faire la différence, alors que le Standard souffle le chaud et le froid depuis l’entame des PO 1.
• Sur plan du coaching, Felice Mazzù est sans conteste le meilleur tacticien de Jupiler Pro League, avec Hein Vanhaezebrouck. Un domaine où n’excelle pas forcément son homologue José Riga, souvent décrié à ce titre depuis son retour au Standard. Un détail déterminant en vue de cette bataille de Wallonie ?
• La revanche de 1993. Les supporters de Charleroi n’ont jamais digéré leur défaite en finale de la Coupe de Belgique face au Standard (2-0), il y a 22 ans. Les Hennuyers avaient largement contesté l’arbitrage d’Alphonse Constantin, qui deviendra plus tard directeur du RSCL. Pour le Sporting, l’occasion est donc idéale pour gommer cette sempiternelle frustration, dans une nouvelle finale face aux Rouches.
• La pression sera davantage dans le camp liégeois. Si pour le Standard, une qualification européenne constitue un must, pour Charleroi, elle représenterait surtout une cerise sur la gâteau d’une saison déjà extraordinaire. De plus, même si la cinquième place n’enchante personne, en cas d’échec, il restera toujours une session de rattrapage, avec un double test-match contre le vainqueur des playoffs 2.