Depuis le début de l’année civile, Koen Daerden foule les pelouses hollandaises avec le MVV Maastricht. Un léger pas en arrière pour un garçon qui a connu des formations de la trempe de Genk, du Club de Bruges ou du Standard de Liège. Le milieu de terrain est donc un coutumier des matches au sommet disputés sur le sol belge. Quoi de plus normal, dès lors, de sentir une forme d’excitation dans sa voix au moment d’évoquer le duel qui va opposer les Rouches à Anderlecht en cette fin d’après-midi. «Peu importe le climat, l’actualité en Belgique ou la forme des joueurs, tout le monde posera un regard attentif sur l’issue de cette rencontre. Même les personnes qui n’apprécient pas le football sont au courant du nom du vainqueur car les médias ne cesseront de le citer. C’est un moment à part dans une saison, pas besoin d’aller plus loin».

Une donnée dans les coulisses qui se répercute dès la montée sur la pelouse. «Une fois sur le terrain, vous sentez que chaque adversaire vous attend de pied ferme. Si vous commettez une erreur, il fera tout pour en profiter. En fait, il est très difficile d’expliquer ce qui se passe dans votre tête. Vous savez que vous défendez l’honneur de votre club et que toute la Belgique regarde votre match. C’est grisant tout en étant stressant».

Des mots qui ne doivent toutefois pas occulter le fait que ces débats, aussi importants soient-ils d’un point de vue honorifique, ne constituent qu’une étape au cours d’une saison longue de quarante matches. «Si on remet les choses dans leur contexte, il n’y a que trois points en jeu. Le gagnant ne sera pas forcément champion tandis que le perdant n’aura pas consommé toutes ses chances de remporter les lauriers. Maintenant, pour avoir vécu ces rencontres, je peux vous assurer que personne ne va penser en termes mathématiques. Le plus important sera de sortir vainqueur et de prendre un avantage moral sur son plus vieil adversaire. Pour un footballeur, l’honneur est parfois plus important que la prise d’unités». Des paroles qui offrent de belles perspectives.

Source : sudpresse.be