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Alfred Riedl : « Cela devrait passer pour le Standard face à Saint Trond »

Alfred Riedl, ancien attaquant autrichien passé par les clubs du Standard de Liège et du STVV évoque l’évolution des deux clubs et les débuts de Michel Preud’homme.

Alfred Riedl, meilleur buteur de la Jupiler Pro League en 1975, a aussi marqué l’histoire du Standard de Liège voyant même les grands débuts de Michel Preud’homme en professionnel. En marge de Standard de Liège – Saint Trond, il se rappelle des deux clubs et nous donne son point de vu sur l’évolution du championnat belge. 

Bonjour Alfred, que pensez-vous des performances du Standard de Liège actuellement ? 

Je vois que le Standard avait bien débuté et qu’ils ont un peu plus de mal en ce moment. Saint Trond n’est jamais une équipe facile à manier, surtout chez elle. Mais soyons cohérents, cela devrait passer pour les Standardmen.

Parlez-nous de Saint Trond, qu’est ce que ce club a de particuliers ? 

La ville est vraiment sympa, c’est plus un village. J’ai adoré jouer au football là-bas même si je n’y suis pas resté longtemps. A l’époque, je marquais 60% des buts de l’équipe et j’avais fini meilleur buteur avec 16 buts. La seule chose à quoi cela a servi est de nous maintenir car 16 buts, les joueurs le font tranquillement aujourd’hui. Après, il faut reconnaître qu’on me demandait de tout faire sur le front de l’attaque car j’étais seul. Je faisais beaucoup d’efforts défensifs et produisais beaucoup de courses et j’avoue ne pas avoir eu le physique et la lucidité nécessaire parfois pour marquer plus de buts.

Pourtant, vous sortez d’une saison précédente en Autriche à 16 buts encore…

Il y avait une différence avec mes 16 buts de la saison précédentes car il n’y avait eu que 8 matchs en Bundesliga autrichienne. Mais à cette époque, il n’y avait pas l’arrêt Bosman pour les transferts et c’était compliqué pour les joueurs de partir à l’étranger. Saint Trond me voulait vraiment mais j’ai dû attendre que mon contrat se termine car à l’époque, tu ne pouvais pas quitter ton club comme cela. Je me suis entraîné seul mais ça a valu le coup.

Que pensez-vous de l’évolution du STVV ? 

Ils ont beaucoup progressé. Ils arrivent à attirer des joueurs du monde entier et cela est important pour la compétitivité de l’équipe. L’affluence dans le stade a considérablement augmenté aussi et puis les conditions de travail sont bien meilleures.

Avez-vous déjà eu une offre pour entraîner en Belgique ? 

Je n’ai jamais eu d’offre d’un club belge. C’est malheureux car j’aime les deux côtés de la Belgique et j’aurais adoré travailler là-bas. Mais c’est comme ça.

Vous avez connu les débuts de Michel Preud’homme. Quel personnage est-il ? 

J’adore vraiment ce que fait Michel et aussi sa personnalité. En 1978, quand j’étais au Standard de Liège, il devait avoir 19 ans je crois, il a eu sa chance parce que Christian Piot s’était blessé et le club ne voulait pas recruter un autre gardien alors ils ont donné sa chance à Michel et il a tout de suite été à 100%. Il n’avait pas d’expérience mais déjà, il bossait énormément avant et après l’entraînement. Il nous demandait de lui faire des frappes.

Vous avez aussi connu le grand capitaine Eric Gerets, un mot sur lui ? 

Eric Gerets était un leader fantastique. Toutes les équipes rêvent d’avoir un mec comme Eric dans ses rangs. Crois moi. Il avait un esprit d’engagement total. Un très grand joueur.

Plusieurs métronomes ont croisé votre route chez les Rouches, notamment Sigurvinsson, un sacré milieu offensif, n’est-ce pas ?

Il avait une patte gauche incroyable et faisait des courses dans la profondeur qui créaient de nombreux espaces. Il est parti ensuite en Allemagne au Bayern Munich et il a fait les beaux jours là-bas mais aussi, il a rayonné à Stuttgart.

Vous avez été entraîné par l’un des plus grands entraîneurs belges : Robert Waseige. Jean-Jacques Missé Missé nous parlait d’un homme très proche de ses joueurs. Qu’en est-il ? 

Robert était quelqu’un d’humain. Il savait nous parler mais savait aussi être direct et endosser son rôle de dirigeant. Tous les joueurs comprenaient son message. A l’entrainement, comme en match, il était excellent dans la psychologie et cernait vite les gens. C’était un sacré personnage, un très grand coach.

Vous n’avez jamais fait de grand parcours européen avec le Standard, pourquoi ?

La Coupe d’Europe était particulière car nous n’avions pas d’image des matchs de nos adversaires ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Nous n’étions pas assez bons pour aller plus loin tout simplement dans ces compétitions.

Nous parlions de métronomes, qu’en est-il de Guy Vandersmissen ? 

Guy savait tout faire avec un ballon. Il était très technique et jouait simple, ce qui n’est pas simple (rires). Je pense avec le recul que c’est l’un des plus grands joueurs du Standard de Liège de tous les temps. Vraiment incroyable.

Comment expliquez-vous que vous n’ayez jamais remporté le championnat avec le Standard ? 

Brugge et Anderlecht se disputaient le titre et le Standard venait ensuite, c’est pour cela que nous n’avons pu décrocher de titre durant cette période. Il faut le reconnaître, nous étions un cran en dessous de ces équipes et surtout d’Anderlecht qui avait des joueurs et une équipe fabuleuse. C’est comme ça.

Avez-vous un souvenir face aux Girondins de Bordeaux ? 

Contre Bordeaux, je n’ai joué qu’un seul match, il était amical, c’était avec Antwerp et je m’en souviens bien car nous avons bu du très bon vin ensuite et j’en ai même acheté car il y avait des vendeurs qui étaient présents. Que des bons souvenirs (rires).

Que pensez-vous du travail de Valérien Ismael à Lask ? 

Valérien fait du super travail avec LASK d’autant plus que le coach précédent n’avait pas laissé l’effectif dans un bon état. Il a permis de bâtir ce club et il obtient des résultats probants sur la scène européenne et on ne peut que saluer son action d’autant que cela n’a pas été facile pour lui en Allemagne.

Merci Alfred 

Source: leerosportnews.com

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