Alexandre Czerniatynski se souvient surtout de la folie des années 60 et 70 dans les tribunes

Avant d’être un buteur racé sur le terrain et de faire des ravages dans les deux camps, le bel Alex était surtout un fervent partisan des Zèbres. Il se souvient de maints derbies vécus au Mambourg, dans une ambiance aujourd’hui disparue : « Je n’ai pas vraiment de souvenir précis de matches que j’aurais disputés. Par contre, tout gamin, je sais que je me prenais au jeu. Il fallait parfois réserver son ticket deux ou trois mois à l’avance. Le stade était plein à craquer et tout le monde voulait en être.

Maintenant, il y a tellement de foot à la télévision, que les gens commencent parfois à être saturés. Les vrais supporters sont toujours au stade, mais les autres se contentent de plus en plus de zapper à la télé. Même si, heureusement, les Liégeois ne font pas exploser les prix pour les visiteurs comme le font certains clubs. »

Conséquence de l’internationalisation du foot, les joueurs se sentent aussi immanquablement moins concernés : « À mon époque, quand j’étais encore chez les Zébrions, il y avait cinq ou six gars qui bossaient à la commune. Ils connaissaient la valeur d’un derby. Si jamais Charleroi réussissait à battre le Standard, les joueurs étaient invités un peu partout la semaine qui suivait. Aujourd’hui, ce sont juste trois points à prendre… ni plus, ni moins. »

Il faut bien le reconnaître, l’effervescence est tout de même plus prononcée du côté du Sporting : « Quand j’étais au Standard, on ne parlait que d’Anderlecht. C’était ça le match de l’année. »

Source : dhnet.be

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