Meurtri par une deuxième absence consécutive en Playoffs 1, le Standard se lance à l’assaut de l’Europe par le chemin escarpé de PO2 qui fait saliver toutes les personnes qui ne savent pas comment occuper leurs week-ends ! Pourtant, il faut bien se farcir cette compétition que les footballeurs traînent comme un boulet. C’est donc une véritable gageure pour un coach de parvenir à motiver des joueurs qui ont déjà fait le plein de catalogues de voyages.
À Sclessin, plus qu’ailleurs, la question se pose. Lors des deux précédentes participations dans ce mini-championnat, le Standard avait pris exactement la moitié des points. Fera-t-il mieux cette fois ? Va-t-il réellement jouer le coup à fond alors qu’à sa décharge, la saison dernière, la victoire en Coupe lui avait assuré un ticket européen avant d’entamer son fastidieux programme de PO2 ? Il paraît que oui. « Le groupe a envie de gagner », soutient Jankovic en tentant d’abord de se convaincre de ce qu’il dit. « Sur trois mois, on a gagné qu’une seule fois. On n’a donc pas le droit de sous-estimer qui que ce soit et ce sera important de bien commencer pour installer la confiance. C’est pour cela qu’on a organisé trois matches amicaux avec deux bonnes rencontres en déplacement à Luxembourg et à Metz. Dans les deux cas, le groupe a répondu présent. Depuis la fin de la phase classique, on s’est concentré sur le manque d’équilibre dans le jeu. Or ne pas l’avoir peut être fatal à une équipe qui veut contrôler le rythme du match et avoir la possession de balle. C’est pour cela que j’ai insisté avant le Luxembourg pour revenir aux bases : une organisation défensive, de la discipline dans le jeu ainsi qu’au niveau tactique, avec un bloc où tout le monde travaille dur. Et on a fait deux bons matches solides avec beaucoup de générosité et de travail. On a su aborder ces parties amicales comme des rencontres de compétition à l’extérieur. Je suis donc content de la mentalité affichée dans ces matches amicaux et cela doit nous servir de tremplin pour les PO2. »
« on sème le doute »
Lors de sa discussion avec les légendes de Sclessin, Dossevi avait surtout évoqué un problème de mentalité.
« Il y a beaucoup de choses qui influencent la mentalité. La réalité c’est que, depuis janvier et la trêve, nous n’avons pas maîtrisé l’entre-jeu une seule fois. Je suis occupé à résoudre ce problème. Nous avons essayé de changer l’entre-jeu avec différentes paires comme Cissé-Marin, Cissé-Danilo ou encore avec Enoh pour essayer de trouver l’équilibre. On essaye de s’appuyer sur des joueurs forts mentalement pour installer une stabilité et après seulement on peut toujours changer un ou deux joueurs sans faire souffrir le système. C’est le but du jeu. C’est en travaillant dur qu’on peut rivaliser avec les grandes formations. Je ne veux pas revenir en arrière mais sur les huit équipes encore en lice en Europa League, on en a affronté quatre (Ajax, Vigo, Anderlecht, Genk) et nous n’avons jamais été ridicules. On a défendu une fois à Anderlecht car on était à dix mais, dans les autres matches, c’était du 50-50. La clé est donc dans notre vestiaire et pas chez les adversaires. »
Une clé qu’il conviendra de bien utiliser pour redorer le blason du club. « Les gens sont déçus et c’est logique car, en ne gagnant pas, on sème le doute depuis un bon moment. On doit se battre pour corriger cela car la confiance des gens ne tombera pas du ciel. Elle viendra en gagnant. Comment ? En retrouvant la discipline perdue depuis janvier. »
Commentaires
Commentaires