Vendredi dernier, Ricardo Sa Pinto s’en est pris à la presse après la victoire du Standard face à Charleroi. Le coach des Rouches a reproché aux médias de nombreuses critiques à son égard et « un manque de respect » avant de conclure son intervention en annonçant qu’il ne parlerait plus à la presse d’ici la fin de saison.
L’équipe de La Tribune s’est penchée sur ces déclarations polémiques ce lundi.
« C’est totalement surréaliste« , entame Thierry Luthers. « La presse sportive belge et francophone est très gentille quand on la compare à celle des pays limitrophes. Dire qu’on l’a tué est exagéré. Je pense qu’il est sur des charbons ardents depuis que l’info Preud’homme est sortie. Et que je sache, ce n’est pas un journaliste qui a appelé Preud’homme mais bien la direction du Standard. »
Pour sa part, Stephan Streker ne comprend pas du tout l’attitude et surtout le timing des déclarations de Sa Pinto. « Il sort de trois victoires extrêmement importantes et d’un succès contre Charleroi qui compte beaucoup pour les supporters. Tout se passe bien, c’est génial. Il aurait donc pu parler de ce qui va bien, de bonheur ou de satisfaction. Au lieu de cela, il décide de s’intéresser aux choses négatives. Je trouve cela très dommage. À cause de cela, on ne parle pas de la victoire du Standard. »
« Analyser le jeu d’une équipe, ce n’est pas manquer de respect à un entraîneur.
Tout le monde est d’accord sur la question. Les déclarations de Sa Pinto sont déplacées. « On a à faire à un individu qui vit dans son monde et qui ne réalise pas ce qu’est son métier », avance Philippe Albert en justifiant les critiques émises à l’encontre du Portugais en début de saison.
« Avant janvier, il eut été indécent de notre part de dire quelque chose de positif sur le Standard car les résultats n’étaient pas présents. On ne pouvait objectivement pas encenser le Standard jusque-là. Depuis 2-3 mois, il fait en revanche du très beau boulot. »
Nordin Jbari va dans le même sens et réfute vivement l’argument du « manque de respect« .
« Analyser le jeu d’une équipe, ce n’est pas manquer de respect à un entraîneur. Cela me fatigue quand on me dit cela. Les entraîneurs n’aiment pas parler tactique surtout pas avec les anciens joueurs. Quand il dit qu’il a fait du bon boulot ce n’est pas vrai. Avec le noyau qu’il a, il a dû se battre jusqu’au bout pour être dans les playoffs 1. »
La conclusion est pour Philippe Albert qui pointe un défaut de la personnalité de Sa Pinto. « Il faut vivre avec des louanges mais il faut savoir vivre aussi avec les critiques. Et lui est incapable de le faire. »
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