Le Standard de Liège bon dernier de sa poule en Play-off 2, humilié hier sur son terrain et obligé de craindre le prochain rendez-vous contre l’Union Saint-Gilloise. Il paraît que même les supporters les plus acharnés rient de leur club. Et pourtant, on est sûr aussi que leur cœur saigne. Voici 9 suggestions qui vont provoquer la «remontada» qu’ils n’espèrent même plus.
1. Créer une commission d’enquête au Parlement wallon
C’est vrai : le Standard, c’est plus qu’un club de foot liégeois, c’est un peu le baromètre de la Wallonie. Quand le Standard va, tout va. Quand il dégringole, on est tous mal dans notre peau et on baisse la tête. Je suggère donc de créer une commission parlementaire qui posera vraiment aux responsables toutes les questions qui dérangent (des questions d’au moins 17 minutes) et qui épluchera tout ce qui dans un passé récent a provoqué ce déclin d’apparence inexorable. Quelques sénateurs du lundi soir comme Philippe Albert, Benjamin Nicaise ou Stéphane Streker pourront aussi participer aux débats.
2. Imposer aux nouveaux joueurs un «parcours d’intégration»
«Plus d’âme» dans le club, plus de «grinta» chez les joueurs! L’esprit «Standard» se serait envolé avec la constitution d’une équipe hétéroclite de mercenaires embauchés comme par une agence d’intérim. Pour inculquer la culture «rouche», les nouveaux joueurs devraient donc passer par un parcours d’intégration. Avec immersion dans une famille de supporters, initiations aux spécialités locales, éducation à la fierté principautaire, contribution à la réalisation de «tifos» et participation au choeur des «Ultras». Imprégné de «rouchitude», ils redeviendront des terreurs sur le gazon.
3. Créer une émission de téléréalité «les zéros de Sclessin»
Quoi de plus motivant pour des joueurs désabusés qu’une caméra de télé? Pour elle, ils sont capables de sacrifices, manger moins de saucisses, boire moins de bière et faire trois tours de terrain avec entrain au début des entraînements. Créons donc une version «rouche» des «Héros du gazon », avec suivi 24 heures sur 24 du noyau des joueurs. Et rapidement, on les verra à enfin «mouiller le maillot» et, surtout, tenter de passer pour un héros plutôt qu’un zéro dans le petit écran.
4. Ne plus payer du tout les joueurs
On nous présente comme admirable l’exemple de Chaumont, un petit club wallon qui vient de monter P1 et qui n’a jamais payé ses joueurs. Rien! Pas un euro, même en «stoemeling». Les joueurs sont simplement heureux de se retrouver et de réussir des exploits ensemble. De la même manière, ne payons plus les joueurs du Standard. Ils ne joueront plus pour les primes mais pour la gloire et le plaisir de l’amitié partagée. Face aux millionnaires surfaits des autres clubs, le «fighting spirit» du club reviendra tout naturellement.
5. Recruter avant tout des bannis et des revanchards
Il y a des tas de clubs qui ne font que ça. Embaucher des bannis, des rejetés, des mal aimés, des sous-estimés, des incompris, des espoirs déchus, des «enterrés trop vite», des exilés malgré eux, des «roulés dans la farine »…. Une fois réunis sous la bannière des rouges et blanc, unis par un esprit de revanche qui transcende, ils deviendront « les 11 salopards», ce qui rime avec Standard! Et ils feront rendre gorge à tous ces clubs aveugles et qui les ont dédaignés.
6. Mélanger les équipes masculines et féminines à l’entraînement
Quoi de mieux pour motiver un groupe peuplé d’ego surdimensionnés qu’une confrontation avec le sexe opposé? Le Fémina Standard est champion de Belgique en titre! Les joueurs mâles du Standard pourraient en prendre de la graine. Faire des entraînements mixtes pousserait chaque groupe à vouloir impressionner l’autre. Et surtout à ne rien lâcher, pour éviter l’humiliation. La remontée des enfers se ferait alors tout naturellement.
7. Embaucher de jeunes joueurs chinois
C’est une évidence. D’abord parce que l’aéroport de Bierset ne cesse d’accueillir des charters de touristes chinois très dépensiers. Ensuite, parce que la présence d’Axel Witsel dans le championnat chinois ne peut que transformer le Standard en un lieu mythique, une destination de pèlerinage. Tous en Chine vont rêver de ce club où la nouvelle star de Tianjin a fait ses débuts. À l’idée d’y jouer, leur énergie et leur rage de vaincre seront décuplées. Et comme ils sont en prime sobres et disciplinés, voilà des tempéraments avec lequel le club redeviendra champion en moins de 25 ans.
8. Engager l’ex-entraîneur de Leicester
Un coach qui est pour l’instant disponible (ne pas traîner toutefois) : Claudio Ranieri. Cet Italien a signé «un des plus grands exploits de l’Histoire du championnat anglais» en menant au titre l’obscure équipe de Leicester. Bon, l’année suivante, ça a moins bien tourné et il a perdu le job. Ne serait-il pas tenté de prendre les rennes du Standard, et de créer « l’un des plus grands exploits de l’Histoire de la Jupiler League» (enfin n’exagérons pas) ?
9. Se faire sponsoriser par Red Bull
En Allemagne, le Red Bull Leipzig est passé de la 5e division à la première en 6 ans. Et cette année, il est 2e du classement général et mène la vie rude aux ténors de la Bundesliga. Quant au Red Bull Salzbourg, jadis insipide club autrichien, il vient de remporter la coupe d’Europe des – 23 ans contre Benfica. Pourquoi ne pas attirer ce sponsor qui, de toute évidence, a la baraka? Pour que Sclessin retrouve les sommets, qu’il devienne le «Red Bull Standard». Parce que pour l’instant, c’est plutôt le «Raide Boulet Liégeois».
Commentaires
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Du grand n’importe quoi, ces idées ! Seul le calme, la stabilité, et le silence raménra les résultats à Sclessin.
Je suis, pour ma part, partagé ce vendredi entre l’envie de ne pas aller au Standard pour voir CA, et d’un autre côté, l’envie d’y aller tout au contraire, avec TOUS LES SUPPORTERS, pour montrer notre soutien au club, aux joueurs, à l’équipe, et leur rebooster le moral au plus bas. Car aller là-bas pour les siffler, ça, jamais je ne le ferai, ça ne les aidera pas, que du contraire.
Alors, DITES MOI ce que je dois faire ce vendredi ?