En 34 rencontres de championnat à la tête du Standard, Yannick Ferrera a empoché 49 points sur 102. Un des pires bilans pour un entraîneur du club liégeois depuis quelques années.
Une moyenne de 48 % des points : c’est le triste bilan mathématique affiché en championnat (34 matches au total) par Yannick Ferrera depuis son arrivée au Standard. C’est évidemment très peu. Et intenable.
Dans la foulée du succès obtenu face à Saint-Trond, après le partage initial arraché à Westerlo, Yannick Ferrera avait souligné que par rapport à la saison 2015-2016, son équipe avait engrangé quatre points de plus face aux mêmes adversaires. Depuis, sa ligne de défense, pour anecdotique qu’elle est, a volé en éclats : battu à Zulte Waregem avant de signer un nul blanc dans le choc wallon face à Charleroi, le Standard a perdu, en suivant le même mode de calcul, cinq unités. Un pas en avant, deux pas en arrière…
Depuis son arrivée en bord de Meuse, le 7 septembre 2015, Yannick Ferrera a dirigé, jusqu’ici, 34 matches de championnat, avec un bilan mathématique clairement déficitaire à la clé. Le Standard n’a en effet récolté, sous ses ordres, que 48 % des points, ce qui place le technicien bruxellois loin dans la hiérarchie. Pire, depuis juin 2011 et la reprise du club liégeois par Roland Duchâtelet, seuls le Néerlandais Rons Jans avec 39,3 % des points pris et le Serbe Slavo Muslin avec 46,7 % affichent une moyenne plus faible, mais leur présence sur le banc s’était limitée à 16 matches… à eux deux. On est évidemment très loin du bulletin présenté par Ivan Vukomanovic (71,8 %) et même Guy Luzon (61,4 %), emporté par une émeute pour le moins spectaculaire.
Insuffisant, le bilan de Ferrera l’est assurément. En termes de points, mais aussi de jeu et de football dans le chef d’une équipe qui, à l’exception d’un match amical ga- gné (3-0) face à une équipe de Chievo Vérone épuisée sur le plan physique, n’a encore strictement rien montré cette saison, alors que, luxe extrême, la préparation à la saison actuelle a débuté au lendemain de la victoire obtenue en finale de la Coupe de Belgique face au FC Bruges, le 20 mars dernier. Il y a cinq mois tout juste… Aux yeux de la plupart des supporters du Standard, mais aussi de la direction sportive du club principautaire, Ferrera a aujourd’hui épuisé la plus grosse partie de son crédit, même s’il restera dans l’histoire du matricule 16 comme l’entraîneur qui aura offert à Bruno Venanzi son premier trophée de président. Parce les choses semblent claires : sur la table depuis un bon moment déjà, le dossier de sa succession est désormais bel et bien ouvert, le Portugais Vitor Pereira faisant figure, à condition de mettre beaucoup d’eau dans son vin, de candidat potentiel.
À l’analyse, on ne fera pourtant pas porter à Yannick Ferrera tout le poids des responsabilités des maux liégeois, tant la situation est viciée depuis de longs mois. Et les rapports extrêmement tendus, pour ne pas dire plus, entre un homme qui, à force de ne rien vouloir déléguer, s’est rapidement retrouvé isolé, et une direction sportive qui, emmenée par Daniel Van Buyten, ne lui a jamais apporté un soutien franc et massif. «On ne peut pas dire que notre parcours soit positif », a reconnu il y a quelques jours l’ancien défenseur du Bayern, ajoutant que « Ferrera doit obtenir des résultats avec le noyau mis à sa disposition ». Un noyau sans aucun doute surévalué : avant les derniers coups du mercato, le Standard 2016-2017 a perdu deux pions importants (Kosanovic sur blessure et Santini transféré à Caen) par rapport à celui qui, en mars dernier, avait loupé les playoffs 1 après s’être magistralement pris les pieds dans le tapis à Malines.
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