16 entraînements avant Ostende

Sans envie, sans inspiration et sans âme, le Standard a touché le fond samedi à Mouscron où, alors que l’intention déclarée consistait à briser la spirale négative avant d’aborder des Playoffs 2 susceptibles de lui offrir un ticket européen, ses joueurs ont affiché une mentalité à l’opposé des valeurs véhiculées par le matricule 16. Sous les yeux de 622 supporters rouches qui, une fois de plus, ont été les dindons d’une bien mauvaise farce et auront beaucoup de mal à se convaincre que leur équipe, dans laquelle ils se reconnaissent de moins en moins, est disposée à jouer le coup à fond, comme l’espèrent Bruno Venanzi et Aleksandar Jankovic. Car ce Standard-là a montré, au stade du Canonnier, qu’il était déjà en vacances, complètement démobilisé.

13 points à l’extérieur

Les chiffres l’attestent. Si on sait que l’équipe principautaire a du mal à s’exporter (elle a pris, loin de Sclessin, 13 points sur 45, soit un bilan de 28,8 % des points), le funeste déplacement à Charleroi, arrêté après 68 minutes de jeu le 4 décembre 2016, aura eu raison, à l’arrivée, de tous ses espoirs de Top 6. Depuis, Alexander Scholz et ses équipiers n’ont en effet plus fêté que deux succès, face à Westerlo et à Waasland/Beveren, en treize sorties, soit près d’une moitié de phase classique, pour un bilan de 33,3 % des points. Un bulletin catastrophique !

Pire, si on prend en considération le bilan mathématique affiché depuis le début de l’année 2017, à savoir 8 matches de championnat disputés, le Standard occupe la… 15e place du classement de Division 1A, avec 7 points au compteur (et 29,1 % des points), pour 6 à Lokeren, le dernier de classe, les meilleurs élèves étant Anderlecht et Genk (17 points, mais un match joué de plus pour l’équipe limbourgeoise), le FC Bruges et La Gantoise (15), Charleroi (14), Malines et Ostende (13). Sur ce laps de temps-là, crucial puisqu’il détermine tous les verdicts, le Standard fait donc moins bien qu’Eupen (10), Saint-Trond (9), Mouscron (9) et Westerlo (8).

contre le Lierse et l’union

Furieux du lamentable « spectacle » offert par son équipe sur la pelouse mouscronnoise et lassé de constater que rien décidément n’avait changé, Aleksandar Jankovic a décidé de réagir et de durcir le ton. À chaud d’abord, directement après le match, en annonçant à ses joueurs qu’ils pouvaient annuler « tout ce qu’ils avaient prévu », dimanche ensuite avant une séance de décrassage beaucoup plus longue que d’habitude. Démonté face à ses joueurs qui n’ont osé piper mot, il a prévenuson auditoire qu’à partir de maintenant et jusqu’à nouvel ordre, il allait leur imposer un régime de spartiates. En clair, qu’il ne leur accorderait plus le moindre jour de congé (celui prévu ce lundi a donc été annulé) et qu’il allait dispenser, dès ce lundi, non pas deux mais… trois entraînements par jour. Comme cela avait été le cas, partiellement en tout cas, au stage hivernal organisé à Mijas, dans le sud de l’Espagne, avec un footing matinal programmé avant le petit-déjeuner, une séance en milieu de matinée et une deuxième dans le courant de l’après-midi.

Alors que le Standard n’est que 15e sur l’année 2017, Jankovic a décidé de durcir le ton

Ici, ce sera course à 9 heures et entraînements à 11 et 15 heures. Faites le compte : d’ici à la visite d’Ostende, dimanche, les Liégeois se farciront… 16 séances. Trois de lundi à vendredi inclus et une samedi à la veille du match, suivie d’une mise au vert.

« On va donc recommencer une campagne de préparation pour être fin prêts pour débuter les Playoffs 2 », a expliqué, d’un ton très ferme, Jankovic à ses joueurs, très peu heureux, et c’est un euphémisme de le dire, de la décision. Une préparation d’un mois donc avant une série de dix matches dont quatre sont déjà connus. Le Standard étant mathématiquement assuré de terminer 9e, il défiera le Lierse et

Commentaires

Commentaires